Ce dimanche, comme à mon habitude, j’ai regardé le Grand Prix de Formule 1. C’était en Hongrie, et on a eu le droit à une superbe course. Max Verstappen qui se fait remonter les bretelles à la radio, Lando Norris à deux doigts de se mettre toute son écurie à dos, et Lewis Hamilton qui dégage Verstappen dans les graviers. Bref, un bon dimanche.
À voir aussi sur Konbini
Pas forcément très intéressé par les analyses d’après-course, je coupe généralement MyCanal après la douche de prosecco. Mais pour une fois, j’ai juste coupé le son. Les minutes passent, je ne fais pas attention à ce qu’il se passe sur ma gauche, et d’un coup d’œil furtif, je vois que la Formule 1 a laissé place au golf. Je n’y prête pas trop attention. Puis, au fil des minutes, mon regard est de plus en plus attiré, jusqu’au point de non-retour, quand je décide de réactiver le son :
Chargement du twitt...
Rien qu’au bruit des applaudissements, on comprend que c’est un sport de riche. J’ai eu le droit à quelques cris parfois, de supporters transcendés, mais c’était très rare, trop rare. C’est peut-être aussi ce qui m’a fait rester. Après le vacarme des moteurs, le calme des clubs de golf. Mais ça ne suffit pas, il faut maintenant comprendre les règles. Comme beaucoup, mon unique expérience de la discipline, c’est le minigolf. Autant vous dire que je ne cerne pas tout de suite les enjeux, surtout à cause de ce foutu classement en bas à droite. Pourquoi ce n’est pas le mec avec le moins de coups qui est premier ?
Il me faut quelques trous pour comprendre qu’en réalité, le tournoi se dispute sur plusieurs journées. Le chiffre qui nous intéresse est donc celui dans le rectangle jaune. Chaque parcours de golf dispose d’un score prédéfini, qui se calcule en nombre de coups. Si par exemple je réalise 58 coups sur un parcours de score 50, mon résultat est de +8. Si en revanche je réussis à le faire en 43 coups, je serais à -7, comme Xander Schauffele. Quant au score de droite, il s’agit du nombre de coups sur le parcours actuel. J’espère que c’était clair (si ça se trouve, je dis n’importe quoi, mais je crois que c’est ça). On s’en remet un petit pour la route :
Chargement du twitt...
Même la voix des commentateurs est relaxante. Me voilà donc à suivre les derniers trous de Xander Schauffele et ses poursuivants. Et c’est là que ça devient intéressant. Deux coups d’avance, c’est énorme et très peu à la fois. Un club mal aligné et tout est relancé. Comme tous les sports qui font appel à la précision, une grande partie du geste se passe dans la tête. Forcément, plus on se rapproche du sacre, plus on cogite, et moins les gestes sont fluides. C’est là qu’on différencie les grands des très grands joueurs, et ce Xander Schauffele fait visiblement partie de la deuxième catégorie.
Chargement du twitt...
Pas de plot twist pour ma première expérience golf. Pour continuer à cultiver cette nouvelle lubie, je me suis abonné à un compte X/Twitter spécialisé dans la discipline, et je vais même assister à la troisième journée homme de l’épreuve olympique. Je vais donc voir Xander Schauffele en vrai. Pour lui, je vais devoir me rendre à Saint-Quentin-en-Yvelines, un samedi, à 9 heures du matin. Toute relation possède sa part de sacrifice. Personnellement, je pense que ça va être à chier. Tu restes debout pendant des heures à suivre les golfeurs de trou en trou, tout ça pour à peine voir la balle. Mais j’ai l’espoir de croiser Stephen Curry qui se sera glissé dans le public entre deux matchs avec Team USA.