Cet article a d’abord été publié dans notre newsletter Fast Forward le 10 octobre 2024.
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Tous les DM Insta de la boîte “Demandes” ne se valent pas. Mais parfois, entre les spams de uc et une demande sur une cuisson de betterave sur un tuto qui date du confinement, on a de bonnes surprises. La semaine dernière, c’est une proposition de choisir quelques pièces de la nouvelle collection Carhartt WIP qui a fait ma journée, avec en point d’orgue leur pantalon Single Knee en canvas imprimé camo. Un fute bien droit, bien épais, bien carton, qui plie derrière le genou, bref, tout ce qu’on aime en ce moment.
Mais une fois le précieux colis reçu, le 100 % coton 0 % élasthane du précieux futal ne rigole pas. Si mon bon popotin tient dedans, que la coupe est parfaite et qu’on ne mérite pas de passer à la taille au-dessus (laissez-moi dans le déni), le risque de manquer de souffle en cas de reproduction d’un squat d’un clip de Wu-Tang est pourtant réel. Me voilà donc avec une question simple à chercher sur TikTok : comment détendre la taille d’un pantalon sans sortir la machine à coudre ? La réponse avec une trend vieille comme un jean de cow-boy : prendre sa douche en portant le pantalon.
J’ai déjà pris un bain avec un jean à cause de la pression collective de l’Internet du début des années 2000, pas pour agrandir le pantalon de mes rêves, mais pour soi-disant fixer le délavage d’un précieux denim japonais. J’habitais encore chez ma mère et le fait qu’elle ait refait sa salle de bains depuis mon départ n’est peut-être pas une coïncidence, tellement la baignoire avait pris cher en indigo.
Mais ce coup-ci, pas de comparaison avec les copains de l’Internet des forums des délavages de denim Evisu, non, je suis plutôt à la recherche d’une bonne technique de grand-mère pour pouvoir sortir de table sans avoir à défaire un bouton. La solution, donc, selon de nombreux TikTok (mais aussi selon le Web bien 1.0 de wikiHow) : prendre une douche chaude avec le pantalon puis le porter mouillé une petite heure en prenant soin de squatter/plier les patounes et de faire d’autres mouvements qui tirent doucement sur la toile en canvas.
© Konbini
Me voilà assis sur mon balcon, le pantalon trempé, au bord du rhume, à finir mon après-midi en questionnant mes choix de vie. En racontant ce moment de solitude à ma femme et à mes collègues, ils se sont bien foutus de ma gueule, mais vous savez qui écrit ces lignes dans un pantalon maintenant pile-poil à sa taille ? C’est bibi.
