Dans un post Insta publié au lendemain de sa victoire en Ligue des champions, Aurélien Tchouaméni nous dévoilait un message qu’il avait envoyé à sa maman quelques minutes après avoir soulevé la coupe : “Mum, on a gagné la Champions League, Love You. J’en ai tellement rêvé…”. Ce message était adressé à Josette, la maman d’Aurélien Tchouaméni donc. Je l’ai rencontrée il y a quelques jours, dans le cadre d’une opération avec Uber Eats, pour qui elle a créé deux recettes qu’elle faisait beaucoup à Aurélien petit, une au poulet grillé, une autre aux crevettes et aux épinards. Le secret de fabrication d’un champion ?
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Avec beaucoup de douceur et de pudeur, Josette m’a raconté l’enfance d’Aurélien, avec toujours le foot pas très loin, mais toujours l’école en priorité. J’en ai évidemment profité pour lui poser quelques questions, pour savoir comment faire pour que mon fils aussi devienne footballeur pro… On ne sait jamais.
Racontez-nous la petite histoire derrière ce texto qu’il a dévoilé il y a quelques jours, après la Ligue des champions… Il vous écrit souvent des petits messages comme ça ?
Oui, il m’en envoie souvent. Là, évidemment, c’était particulier car j’étais au stade, à Wembley. On a vécu toute la célébration à la fin du match et ce message a eu une résonance particulière. Après avoir terminé la célébration sur la pelouse, car les familles ont été autorisées à y descendre, nous, on est repartis vers l’aéroport. Eux, ils sont dans les vestiaires, et je pense que c’est le moment où il se pose et il se met à réaliser qu’il a gagné la Ligue des champions, donc il m’envoie ce message.
Alors, c’est quoi le plus dur quand on élève des enfants, qu’ils veulent devenir sportifs professionnels ou pas, d’ailleurs ?
Je pense que c’est de tout programmer en fonction de leurs activités. Si on avait prévu de partir en famille ou de profiter d’un long week-end, c’est mort. On est tellement sensibles à nos enfants que si on ne va pas à une de leurs activités et qu’ils voient que des copains y sont allés, on annule des week-ends pour leur permettre d’y aller la fois suivante.
À quel moment vous avez senti qu’Aurélien allait devenir footballeur ?
Honnêtement, j’ai toujours résisté à croire à ce qu’on me disait parce que mon fils a été repéré très tôt, en CE1, CE2. Les scouts commençaient à nous dire que notre enfant avait du potentiel, alors moi, je me disais que ce n’était pas possible, je me demandais comment on pouvait déjà penser qu’un enfant de sept ou huit ans pouvait avoir du potentiel. J’ai commencé à comprendre que quelque chose était en train de se produire quand, en CM2, il a commencé à s’entraîner avec les Girondins de Bordeaux une fois par semaine. Là, les gens ont continué à nous dire qu’il avait du potentiel donc on a commencé à se dire quelque chose se passait mais pour nous, ça restait une activité extrascolaire. Quand il est rentré en 6e, il a cessé de s’entraîner avec l’équipe de notre commune, il est vraiment arrivé aux Girondins. Puis, à la fin de la 5e, la vie familiale était terminée, il est rentré en préformation à 13 ans.
Vous êtes CPE dans un collège, j’imagine que vous avez toujours voulu lui faire garder la tête froide ?
Oui, le contrat, c’était qu’il continue ses études jusqu’au bac s’il voulait suivre son projet sportif. Il savait qu’il n’y avait pas de négociation possible !
On va parler cuisine ! Il voulait manger quoi, petit ? Que des pâtes, lui aussi ?
Non, pas vraiment ! Il a essayé, comme tous les enfants, de faire le tri, mais je ne leur donnais pas le choix car c’est très compliqué quand on a trois enfants : il y en a un qui ne mange pas d’oignons, l’autre qui ne veut pas voir un bout de poivron… On ne s’en sort pas. Donc je les ai habitués à manger de tout ce que je leur proposais. D’ailleurs, j’avais une astuce : s’ils ne voulaient pas finir leur assiette le midi, je les menaçais de finir le plat au goûter. Je peux vous dire qu’une fois ou deux ils ont essayé, mais ils se sont rendu compte que maman était tenace, donc ils finissaient leur plat pour profiter du quatre-heures.
Il avait un plat fétiche ?
Il a toujours aimé manger du poulet sous toutes les formes et il adore manger des fruits de mer aussi, surtout les crevettes. Je rajoutais des légumes aussi pour qu’ils s’habituent à en manger, des épinards ou de la patate douce, en purée ou sous forme de frites. Mais quand il est devenu sportif de haut niveau, il ne voulait plus manger de frites.
Justement, il y a eu un moment où il a dû se tenir à un régime particulier ?
Avant de rentrer en centre de préformation, à la maison, il demandait toujours de manger des pâtes avant un match, on le faisait systématiquement, il était encore jeune. Ensuite, quand il est parti en centre de formation, les repas étaient adaptés et les rares fois où il revenait à la maison, je devais m’adapter à ce qu’on lui proposait, avec des plats très sains, équilibrés et tenir compte des portions.
Vous cuisinez encore pour lui de temps en temps ?
De moins en moins car avec le niveau qu’il a aujourd’hui, il a besoin de travailler avec des professionnels, il a une diététicienne et un cuisinier. Mais les quelques fois où il vient, je lui prépare ce que je vois son chef lui préparer. Malheureusement, je ne peux plus lui faire certains plats, notamment des plats traditionnels de chez nous si ce n’est pas équilibré.
Ça ne fait pas un petit pincement au cœur quand on apprend que quelqu’un d’autre cuisine pour notre bébé ?
Il y a toujours des choses qu’il aime bien que je lui fasse. Puis, parfois, quand je vais lui rendre visite, si son cuisinier est de repos, c’est moi qui cuisine !
Et vous, vous avez un plat fétiche ?
Ils aimaient bien que je leur fasse du paleron de bœuf quand ils étaient petits, avec du riz blanc et une sauce aux arachides mais c’est un plat qui n’est pas assez équilibré, c’est trop riche en calories, donc Aurélien n’en mange plus mais ses frères et sœurs en raffolent toujours !
On sent que vous avez toujours été à cheval sur la diététique ! Ils n’avaient pas le droit aux fast-foods ?
[Rires] Ah si, quand même, il faut bien se faire plaisir ! Même aujourd’hui, Aurélien y a droit après un match, il peut se permettre une pizza ou un burger.
“Maintenir un socle solide de formation scolaire”
On parlait des messages que vous échangez avec Aurélien plus haut, mais vous avez aussi un groupe WhatsApp avec ses frères et sœurs vous aussi pour qu’ils réclament ce qu’ils veulent manger quand ils rentrent chez vous pour le week-end ?
Oui, on vote même parfois pour savoir ce qu’ils veulent manger. De temps en temps, son frère et sa sœur se rebellent : “Il y en a marre de manger des choses saines !”, alors je coupe la poire en deux, je fais quelque chose pour Aurélien et pour les autres des plats plus riches.
Vous avez un conseil à donner aux mamans dont les petits garçons réclament d’être footballeur ?
Il faut faire comprendre à ses enfants qu’il faut un plan B. Beaucoup veulent être footballeurs pro mais très peu réussissent, beaucoup se retrouvent sans rien et ne savent pas vers quoi s’orienter. Il faut maintenir un socle solide de formation scolaire.
C’était quoi, le plan B d’Aurélien ?
C’était de travailler dans la finance, il voulait faire comme son parrain qui est trader et même quand le foot s’est imposé, il a toujours voulu garder un lien avec ce qui est gestion, finances.
Comment vous voyez cet été pour lui ? Vous allez le voir un peu ?
Bien sûr, il y a l’Euro ! Après, il devrait prendre quelques jours avec la famille, il peut venir à la maison ou on voyage avec lui. Ensuite, il va partir en vacances, des vacances qui seront toujours sportives, il va joindre l’utile à l’agréable !
Les plats imaginés par Josette Tchouaméni (un bowl poulet grillé, un bowl crevettes-épinards) sont disponibles sur Uber Eats avec Como Kitchen, du 13 au 20 juin, à Dijon, Lyon, Marseille et Paris, à partir de 12,90 euros. Avec cette opération, Uber Eats soutient la Fondation Prosperi, créée par Josette et Aurélien Tchouaméni pour soutenir notamment des familles dont les enfants sont en situation de handicap ou pour sensibiliser les jeunes à opter pour des habitudes alimentaires saines.