J’ai assisté à l’épreuve olympique de golf, et c’était de la frappe

J’ai assisté à l’épreuve olympique de golf, et c’était de la frappe

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Par Damien Garcia

Publié le

C’est officiel : le golf est mon sport préféré.

Pardon, je t’ai critiqué. Je suis nuuuuuul. Il ne faut jamais critiquer le meilleur sport du monde. Pour ceux qui n’auraient pas lu mon article, je racontais ma découverte du golf, un dimanche sur MyCanal. Avec les Jeux olympiques, l’occasion était trop belle, alors je me suis rendu au Golf national de Guyancourt avec mon collègue Abdallah pour assister à la troisième journée de compétition. Si j’ai fortement apprécié l’expérience télévisuelle que m’a proposée ce sport, je n’étais franchement pas convaincu à l’idée de me rendre sur place, et j’ai alors tenu cette take (oui, je me cite) : “Personnellement, je pense que ça va être à chier. Tu restes debout pendant des heures à suivre les golfeurs de trou en trou, tout ça pour à peine voir la balle.” Il faut savoir reconnaître ses erreurs…

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Accordez-moi que le menu n’était pas hyper alléchant : se lever à 8 heures du matin, un samedi, pour se rendre à Guyancourt et attester que le golf un sport uniquement télévisuel, on a vu meilleur début de week-end. Mais le périple ne fait que commencer, puisqu’une fois arrivés sur place, un groupe de policiers nous explique qu’on ne peut pas se garer aux alentours du circuit. 1,3 kilomètre, c’est la distance qui nous reliait au parking le plus proche. Mais bon, comme j’étais convaincu que ça allait être une journée de merde, j’étais préparé à ce genre d’épreuves.

La désillusion

Nous y voilà enfin, au Golf national de Guyancourt. Par où commencer ? Peut-être par le hot dog à 12 euros, qui nous a de suite fait comprendre qu’on ferait l’impasse sur le déjeuner. Mais c’est pour l’amour du sport uniquement. Ensuite, il n’y a pas de magie, il faut se lancer, se rendre à un premier trou, voir ce qu’il s’y passe. Et là, toutes mes attentes se confirment, il y a trop de monde et on ne voit rien… Mais on ne baisse pas les bras, on se ressaisit, et comme on voit que le Français Victor Perez vient de démarrer le circuit, on va se placer au trou 5, pour être sûrs de le voir passer. Et là, la magie commence à opérer, on voit du golf :

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Le public est transcendé par Victor, mais malheureusement, on va le laisser là. On opte pour une autre stratégie : laisser le Français filer et attendre les leaders. Le public va majoritairement suivre Victor, ce qui nous permettra de suivre tranquillement la tête du classement. On reste donc au trou 5, et surtout, on ferme notre gueule, parce que quand ce ne sont pas les bénévoles qui vous le rappellent, c’est le public à coups de “chuuut”.

La révélation

Maintenant qu’on a notre plan de jeu, on commence à vraiment kiffer la journée. Ça se traduit timidement par des “c’est pas mal en fait” qui se transforment au fil des trous en des “c’est de la frappe”. Il fait beau, l’herbe est verte, en se déplaçant de trou en trou on attrape des coups sur d’autres parties du circuit, le bruit de la balle qui atterrit sur le green est extrêmement satisfaisant… Et surtout, novice ou pas, c’est finalement assez accessible. On ne fait qu’un avec le public, qui, comme nous, n’a que trois réactions : le “oooooh” pour les beaux coups, le “aaaah” pour les coups manqués, et l’applaudissement. On a vraiment l’impression d’être dans Wii Sports.

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Par contre, c’est physique. Je pense que quand on est adepte, se rendre sur place pour voir une compétition, c’est le petit bonbon, le petit écart qu’on se permet de temps en temps. Parce que ça reste un sport lent. Devant la télé, on enchaîne les coups ; là, on passe beaucoup de temps debout à attendre. Mais surtout, à force de marcher, on fait plus d’efforts que les golfeurs eux-mêmes. Ce samedi, j’ai fait 18 000 pas. C’est peut-être le fait de ne pas avoir mangé, mais en repartant, on était cuits. Sans oublier qu’on doit à nouveau marcher 1,3 kilomètre pour atteindre le parking. Donc clairement, ça valait le coup, et ça a confirmé mon intérêt pour le golf, mais je n’irais pas en voir tous les week-ends.