Invitez-moi à des soirées tapis rouge que je puisse porter une robe Atlein

Invitez-moi à des soirées tapis rouge que je puisse porter une robe Atlein

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©Atlein

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Par Cheynnes Tlili

Publié le

Parce que si je me ramène avec au bureau, on risque de me regarder bizarrement.

C’était l’un des débats avec mes collègues : est-ce un fashion faux pas d’être trop habillé pour un événement ? Sortir le grand jeu, robe du soir, talons hauts et rivière de faux diamants pour une simple soirée raclette, par exemple. La maxime “Ce n’est jamais trop” à beau être mon leitmotiv, je reconnais que me sentir overdressed me met toujours mal à l’aise. Et il faut dire que les occasions de porter des robes de bal à la Gossip Girl se font rares (pour ne pas dire nulles) dans mon agenda. Alors que faire de toutes ces robes Atlein qui m’ont fait rêver lors du dernier défilé ?

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Derrière la marque se cache le très discret Antonin Tron, un vrai Parisien du 10e avec des connexions de qualité. Comme Martin Margiela, Raf Simons ou Dries Van Noten avant lui, il a squatté les bancs de l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers, et il a partagé sa promo avec Demna Gvasalia (le directeur artistique de Balenciaga). Il a d’ailleurs beaucoup collaboré avec ce dernier, mais aussi avec Nicolas Ghesquière (Louis Vuitton) et Alexander Wang. En 2016, il casse sa tirelire et fusille toutes ses économies pour lancer Atlein, qui finit par lui rapporter un prix de l’Andam, une place au calendrier officiel de la Fashion Week de Paris, des clientes comme Emrata, Kylie Jenner ou Kourtney Kardashian, et un monde fou lors de son dernier défilé, le dimanche 3 mars.

Devant le Palais de Tokyo, la queue n’en finit pas. Tout Paris (et beaucoup plus) veut assister au show. Les gens sont debout ou serrés comme dans la ligne 9 en heure de pointe sur les sièges du front row. Il faut dire que la précédente collection, qui rendait hommage au glamour de l’âge d’or hollywoodien, a fait sensation, on veut donc tous savoir ce qu’il y a au menu cette saison.

Du jersey, évidemment. Cette matière fluide, extensible et difficile à travailler est sa marque de fabrique. Il a même confié au magazine Antidote qu’il affectionne tout particulièrement cette étoffe car il aime se rajouter des restrictions. Ne serais-tu pas Virgo, Antonin ?

Mais il faut bien reconnaître que, plus taillé pour des vêtements de sport que pour des robes de soirée, ce tissu lui vaut tout son succès. Et l’océan aussi. Surfeur à ses heures perdues, le créateur a nommé sa marque en référence à l’Atlantique, et ça se voit dans sa collection.

Les modèles avancent avec les cheveux plaqués option effet mouillé, des sirènes aux accents futuristes qui semblent tout juste sortir de l’eau. Les robes sont presque des secondes peaux, parfois transparentes, parfois recouvertes de sequins semblables à des écailles. Des capuches sur la tête ou des bombers enfilés à la va-vite ponctuent certains looks.

Le zip argenté, qu’on retrouve un peu partout, s’invite évidemment sur les robes, histoire de dévoiler ce qui nous plaît en fonction de nos humeurs. Entre sportswear, oceancore et science-fiction, ce mélange fera évidemment sensation sur n’importe quel tapis rouge.