Le Parlement a adopté définitivement jeudi, par un vote du Sénat, une proposition de loi qui prévoit qu’aucun match de football professionnel ne soit plus joué les 5 mai en France, en hommage aux victimes de la catastrophe du stade de Furiani, qui avait fait 19 morts le 5 mai 1992.
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Le Sénat a voté à main levée, sans modifications, le texte porté par le député corse Michel Castellani (Libertés et territoires), qu’avait adopté l’Assemblée nationale en février 2020. La proposition de loi a été inscrite à l’ordre du jour du Sénat dans le cadre d’une “niche” parlementaire réservée au groupe écologiste, qui compte en son sein le sénateur de la Haute-Corse, Paul Toussaint Parigi.
Le 5 mai 1992, avant le coup d’envoi de la demi-finale de Coupe de France entre Bastia et l’Olympique de Marseille, l’effondrement de la partie haute d’une tribune provisoire du stade de Furiani avait causé la mort de 19 personnes et fait plus de 2 300 blessés.
Soutenue par le gouvernement, la proposition de loi prévoit de modifier le code du sport pour “qu’aucune rencontre ou manifestation sportive” de Ligue 1, de Ligue 2, de Coupe de France et du Trophée des Champions ne soit jouée le 5 mai. Pour le football amateur, le texte prévoit l’organisation d’une minute de silence et le port d’un brassard noir les 5 mai.
La ministre chargée de la Ville Nadia Hai a précisé que le texte ne comporte pas de sanctions, car le ministère des Sports “travaille avec les instances de football” pour que le gel des matches soit respecté.
Le vote du Parlement répond à la demande du collectif des victimes et leurs familles, représenté dans les tribunes du Sénat, face aux réticences de la Ligue et de la Fédération. Des sénateurs ont regretté l’absence au banc du gouvernement de la ministre Roxana Maracineanu, en déplacement au côté du président Emmanuel Macron, a précisé Mme Hai.
AFP