Le monde des bars, des clubs et des établissements de nuit est un monde parallèle, régi par des codes bien précis qui échappent souvent au commun des mortels. Si certains pensent détenir la technique ultime pour décoder le langage corporel des serveurs et s’attirer leur attention au moment de commander un verre, ils ignorent toutefois qu’il existe un autre langage codé, bien plus secret et bien plus confidentiel.
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C’est un mode de communication partagé par les professionnels du milieu, qui peuvent varier selon les établissements et les villes, mais qui ont à chaque fois le même objectif : communiquer plus efficacement, plus discrètement, mais pas toujours subtilement, afin de ne pas être compris par les clients qui patientent au comptoir.
Ce langage codé a été révélé au grand public il y a quelques années, dans une sous-section du site Reddit dédié aux barmans du monde entier, lorsque plusieurs d’entre eux, venus des quatre coins du monde, avaient alors brisé le secret de cette langue inconnue – surtout utilisée dans les pays anglo-saxons. “Il y a quelque temps, on m’a parlé d’un ‘code des barmen’ qui consistait en divers chiffres utilisés pour désigner des éléments sur le bar, soit de manière discrète, soit pour être plus rapide dans les mouvements avec le personnel”, confie un internaute.
Des barmen lui ont alors dévoilé une partie de leur secret. On y apprend que prononcer le chiffre “50” signifie que l’on s’apprête à envoyer quelque chose à un de ses collègues (un glaçon, un verre, un shaker…), que “85” indique qu’un élément ou une boisson est bientôt vide ou épuisée, alors que “86” signale que le produit est bel est bien en rupture de stock. “68”, lui, indique que le produit est de nouveau disponible (par exemple, un fut de bière rebranché), “603” signifie que l’on part fumer une cigarette, “700” qu’une belle personne vient d’entrer dans le bar, et “602” que l’on part aux toilettes pour la grosse commission, ou “608” pour indiquer que l’on part manger un bout.
Il existerait aussi, par ailleurs, des langages parallèles qui ne seraient pas véritablement des chiffres, mais plutôt des expressions. Ainsi, lorsqu’on parlerait d’aller “déchiqueter des documents” ou d’assister à une “rapide réunion d’équipe”, il s’agirait là d’un signal pour, en réalité, aller boire des shots entre collègues dans la chambre froide.
Un autre internaute a indiqué que les bars n’étaient pas les seuls lieux où le langage codé – plus ou moins grivois – régissait les échanges entre le personnel. “Quand je travaillais chez McDonald’s, vous ne pouviez cuisiner que huit hamburgers à la fois, donc si une personne attirante entrait, le personnel devait ‘ajouter du fromage sur neuf burgers'”. C’est un code pour souligner la présence d’une belle personne. “Et là, vous verriez cinq ou six têtes surgir de derrière la friteuse pour jeter un coup d’œil”.