Cela ne surprendra personne : les Bretons sont particulièrement doués dès lors qu’il s’agit de sublimer leur terroir. À tel point que, dès 2002, dans le Finistère, la distillerie des Menhirs s’est mis en tête de fabriquer un whisky au blé noir. À cette époque, c’est le tout premier whisky au monde à utiliser du sarrasin, et uniquement du sarrasin.
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“Le choix du blé noir ne s’inscrit pas dans une logique de productivité, puisque son rendement en alcool est deux fois moindre que celui de l’orge”, dit la distillerie qui, depuis 1986, perpétue la tradition autour de deux ingrédients phares de la région : la pomme et le blé noir. Pire encore, “son rendement agricole est quatre fois plus faible que celui de l’orge”.
Si la distillerie des Menhirs a opté pour cette céréale, c’est pour son goût unique et mettre en valeur le patrimoine et le terroir local. Aujourd’hui, l’IGP “whisky de Bretagne” garantit que toutes les opérations, du broyage au vieillissement, sont réalisées en Bretagne, et notamment dans cette petite distillerie tenue depuis cinq générations par la famille Le Lay, anciens bouilleurs de cru itinérants reconvertis dans le lambig (le “calvados breton”), les eaux-de-vie de cidre et, désormais, le whisky au blé noir.
Pour les fêtes de fin d’année, la distillerie des Menhirs dévoile deux nouvelles cuvées. Un Eddu Silver, le whisky signature de la maison et celui qui, il y a près de vingt ans, a été le premier à faire découvrir aux experts et amateurs de spiritueux la force aromatique du blé noir. Et une version dérivée de ce cru, le Silver Brocéliande qui, après avoir vieilli cinq ans en fûts de chênes du Limousin, a terminé sa maturation en fûts de chênes neufs de la forêt de Brocéliande.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.