Avis aux amateurs de sport et d’e-sport, ce format de tournoi est en train de révolutionner le divertissement autour des phases de qualifications souvent longues et difficiles à comprendre.
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Ce format, c’est le “système suisse”, qui ne date pourtant pas d’hier, loin de là, puisqu’il a été utilisé pour la première fois dans un tournoi d’échecs à Zurich en 1889.
Cependant, ce système de tournoi tout particulier revient en force ces deux dernières années grâce à l’e-sport : d’abord utilisé en 2016 sur Counter-Strike : Global Offensive (CS:GO), il a fait son apparition sur les Mondiaux de League of Legends (LoL) de 2023, la plus grande compétition e-sport au monde, suivie par des millions de spectateurs à travers le monde.
Comment ça marche ?
- Ce système se base sur un nombre pair d’équipes (16 en général) Un tirage est effectué pour déterminer qui affronte qui pour le premier round. S’il y a 16 équipes, il y a donc huit affrontements.
- Au deuxième round, les quatre vainqueurs du premier round sont en 1–0 (une victoire pour zéro défaite) et s’affrontent entre eux. Les perdants du premier round sont en 0–1 (zéro victoire pour une défaite) et s’affrontent aussi entre eux.
- Au troisième round, on a donc : deux équipes qui dominent en 2-0, quatre équipes “moyennes” en 1-1, et deux équipes outsiders en 0-2. Elles vont encore une fois s’affronter entre elles.
- Les rounds s’enchaînent ainsi avec les équipes ayant le même nombre de victoires et de défaites qui s’affrontent entre elles à chaque fois. Quand une équipe a trois victoires, elle est qualifiée pour les quarts de finale. Mais si elle est à trois défaites elle est éliminée.
- Les premières équipes sont celles n’ayant que des victoires (en 3-0) tandis que les dernières qualifiées devront se battre jusqu’au bout avec trois victoires et deux défaites (3-2).
Illustration : Riot Games
Swiss Stage = pop-corn ou maxi flop ?
Non seulement ce système permet de ne plus faire de longs matches de poule et d’affronter les mêmes équipes encore et encore, il permet en plus d’être équitable dans les affrontements, d’être moins punitif et de laisser tout le monde s’affronter avant les quarts de finale éliminatoires.
Les équipes qui font leurs trois victoires le plus rapidement peuvent donc avoir moins de matches à jouer, à l’inverse les équipes moins fortes épuisent leurs chances de se qualifier au fil des affrontements. Chaque rencontre est donc très importante même si elles ne sont pas à élimination directe.
Pour l’instant, ce système n’est vu que dans l’e-sport, MAIS il risque d’arriver très vite dans le sport.
On a pu l’apercevoir lors de la Kings World Cup, un événement de football assez “spécial”, organisé par Gerard Piqué et durant lequel des streamers du monde entier se sont affrontés.
De notre côté on prie chaque jour pour que ce format s’invite en Champions League car on sait pertinemment que tout le monde l’adoptera d’ici quelques années.