Tu boîtes.
En montant les escaliers. En descendant les escaliers. Sur le plat, aussi. Assis, également. Tu songes d’ailleurs à t’acheter un déambulateur. Et non, personne n’y échappe. 42 kilomètres à pied, ça use.
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Tu bois.
Beaucoup. Plus qu’un humain normal, en tout cas. Et de l’eau, en grande majorité.
Tu manges.
Beaucoup. Tout ce qui te passe sous la main. Et plus qu’un humain normal, en tout cas. Il faut le reconstruire, ce corps.
Tu dors.
Beaucoup. Dans le métro, au bureau, dans les toilettes. De partout quoi. Plus qu’un humain normal, en tout cas. Et tu comprends mieux pourquoi ton collègue (dont ce n’était définitivement pas son premier marathon) a posé un RTT aujourd’hui.
Tu t’étires dès que tu le peux.
Très important parce que ça te soulage quelques secondes.
Tu as une médaille autour du cou.
Impossible de te l’enlever depuis hier soir, même si c’est dangereux de dormir avec et que tu es déjà (normalement) trop vieux pour ça.
Tu pleures.
L’émotion, c’est normal.
Tu places le mot “marathon” dans toutes tes conversations.
Tes amis n’en peuvent déjà plus, mais vraiment : pas facile de parler d’autre chose, aujourd’hui.
Tu projettes déjà de remettre ça.
Tu as souffert, c’est clair. Mais la joie à l’arrivée, tant de sacrifices pour ce moment de bonheur simple et fort te donne déjà des idées. Tu as envie de revivre ça, un jour. Mais juste : pas tout de suite, hein.
Tu as le sourire.
Et tu as bien raison : tu peux clairement être fier de toi.