Des cris stridents de fans déchaînés, de la pluie diluvienne, Kylie Jenner et des fringues : on vous emmène dans notre Fashion Week très mouvementée

Des cris stridents de fans déchaînés, de la pluie diluvienne, Kylie Jenner et des fringues : on vous emmène dans notre Fashion Week très mouvementée

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Alexa, tu peux mettre "Strike a Pose" de Madonna, s’il te plaît ? Non, attends ! C’est "Vogue", le titre, je crois.

J’entends souvent dire que le mois de septembre est aussi long qu’un jour sans pain. Eh bien, pas quand vous êtes une fashion girl. Et ça, c’est moi qui vous le dis. Pour les chanceux qui savent d’où vient cette phrase iconique, “Sometimes I would buy Vogue instead of dinner. I felt it fed me more”, le mois de la rentrée est appelé “mois de la mode” et il passe aussi vite qu’un Hamilton au volant d’une Mercedes. Il commence à New York (d’ailleurs, j’ai fait la teuf en preppycore avec Tommy Hilfiger et Method Man sur le ferry de Staten Island), s’arrête à Londres, continue à Milan et se termine à Paris.

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Et ce n’est pas pour nous lancer des fleurs mais si le proverbe “Le meilleur pour la fin” existe, ce n’est peut-être pas pour rien. En tout cas, ma Fashion Week parisienne à moi a été remplie d’Uber compréhensifs et parfumés, de bouchons interminables, de portables à l’espace de stockage saturé, de cris enthousiastes de K-pop stans, d’after-parties sélectes et de beaucoup d’exclamations modeuses à base de “Aaaah !”, “Ooooh !”, “Sensass !”, “Je comprends pas trop là mais pourquoi pas ?”, “J’ai la vision !”.

J’ai commencé mon marathon stylistique au défilé Etam, et on peut clairement dire que c’est notre show Victoria’s Secret à nous : des tonnes de stars, de plus ou moins grande envergure, des prestations vocales sexy et sympathiques, des mannequins au déhanché féroce et une myriade de tenues époustouflantes faites de voile, de tulle, de perles, de corsets, de capes et de fesses rebondies. Depuis, je regarde mes culottes en coton d’un mauvais œil, je ne vous le cache pas.

Je me suis assez réveillée tôt pour assister au défilé Courrèges, et heureusement, certaines tenues et coupes m’ont fait oublier mon manque de sommeil. Et si j’ai veillé assez tard, c’était pour vous conter l’histoire d’André et Coqueline Courrèges, un couple d’avant-gardistes avec les yeux tournés vers les étoiles et le space age.

Entre quelques lignes et deux-trois coups de fil, je me suis arrêtée pour admirer le pas de Gigi Hadid, les superpositions élaborées et les pyramides inversées à Rabanne.

Et comme un ex un peu lourd, la pluie ne m’a pas lâchée de la journée et m’a suivie jusqu’au petit rectangle vert fluo et chaleureux d’Acne. À l’intérieur, il y avait plein de divans joliment tagués, Willow Smith, Damso, Eva (qui reste notre queen même si c’est juste “Eva” maintenant), Justine Skye, notre ami Johnny et des silhouettes à peau nue, à minijupe en crochet et à super larges pantalons taille haute. Un vrai moodboard.

Un peu comme le défilé Casablanca qui m’a donné envie de me marier sur une plage de Long Beach, en Californie, avec un surfeur bronzé et collectionneur de voitures anciennes.

À Loewe, j’ai vu le fils d’Emrata, les cheveux longs de mon deuxième James Bond préféré Daniel Craig, le sourire d’Ayo Edebiri, une superstar d’Outer Banks, du cuir structuré qui pointait le bout de son nez, des robes trapèze super balaises et craquantes, des lunettes argentées et de longues robes cerceau aériennes qui m’ont donné envie de pique-niquer au parc Montsouris, l’été prochain.

La Fashion Week tirait vers la fin et la fatigue commençait à se faire ressentir dans mes sandales compensées, mais l’amour de la mode m’a donné envie d’être une demoiselle d’honneur en Giambattista Valli…

… un fantôme sexy de Vetements…

… de devenir copine avec une fille Atlein…

… de vivre dans un défilé bohème “gothchic” d’Ann Demeulemeester…

… de ressortir mes bottes souples en daim du lycée comme Isabel Marant…

… et pourquoi pas, je dis bien pourquoi pas, de clôturer un show Coperni au pied du château de la Belle au bois dormant à Walt Disney, comme Kylie Jenner.

Comme vous l’avez vu, je n’ai pas chômé cette semaine (ma skincare routine a d’ailleurs pris un sacré coup), mais je n’étais pas la seule sur ce champ de bataille texturé et cintré. Mes collègues Fran, Marine, Flavio, Cheynnes et Adrien ont arpenté les rues de Paris et les fashion shows pour vous dénicher des looks validés, des idées ingénieuses, des trends irrésistibles et les conseils mode de Kid Cudi. Rien que ça.