Dans “ça fait un bail”, la rédaction de Konbini food redonne sa chance à des produits un brin désuet. Oubliés pour de bonnes raisons ou injustement, on part à la recherche de possibles madeleines enfouies dans nos souvenirs.
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Chamonix, ça pourrait être le nom de la prochaine comédie de la Bande à Fifi. Le pitch ? Un millénial, en retrouvant une capsule temporelle pendant un orage, se retrouve coincé dans un corps de baby boomer. S’en suivrait quiproquos et grands questionnements sur le capital et la réforme des retraites. Je m’emporte, mais c’est l’éclair qui m’a traversé en glissant la précieuse boîte de biscuits à l’orange dans mon panier à la supérette. Le temps d’un instant, j’étais prêt à parler en anciens francs et en briques au caissier. Mais alors, les Chamonix, c’est vraiment des biscuits de ieuv ?
C’est dans les vieux pots
Les Chamonix, pour moi, ce sont les gâteaux de mon grand-père. La petite feuille d’alu qui sépare les biscuits est d’ailleurs toujours là, alors que mon grand-père, lui, n’a jamais vu la France gagner une Coupe de monde de foot (je vous laisse faire les calculs). Si LU n’a jamais changé son packaging, c’est que la cible visée doit effectivement, comme moi à l’achat annuel de la petite boîte, seulement rechercher le frisson du souvenir, savoir s’il est toujours intact et s’il mérite qu’on y revienne l’année prochaine.
(© Konbini)
Génoise compacte, confiture d’orange, et pellicule de sucre pour presque confire le biscuit, pellicule qui, sous la dent, n’a aucun semblable, avec une texture difficile à décrire mais tellement chargée en sucre que votre bouche se met automatiquement à saliver. Même après la première bouchée, c’est cette coque brillante qui entoure le gâteau qui vole la vedette au reste du biscuit, faisant même presque oublier le parfum d’orange, lui aussi bien vieille France.
(© Konbini)
Verdict : Les Chamonix n’ont pas de semblables, ce qui en fait la parfaite madeleine, à ne pas reproduire trop souvent pour ne pas oublier qu’il ne s’agit là que d’un souvenir à entretenir. À l’année prochaine, petit biscuit, ne change rien.