Les hôteliers de Paris et sa couronne font “flamber leurs tarifs” dans la perspective des Jeux olympiques organisés l’été prochain, a révélé mardi l’association de consommateurs UFC-Que Choisir. “1 033 euros, c’est le prix moyen pratiqué pour la nuit du 26 au 27 juillet 2024, contre 317 euros pour celle du 12 au 13 juillet, soit une hausse de 226 %”, note l’association sur son site.
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UFC-Que Choisir a comparé les prix, à quinze jours d’intervalle, de quatre-vingts établissements hôteliers proches du lieu de la cérémonie d’ouverture dans une étude qu’elle publiera mercredi. Parmi ces hôtels, seulement 50 % déclarent avoir encore des chambres disponibles pour la cérémonie d’ouverture, sans que l’UFC-Que Choisir soit en mesure d’affirmer si les autres hôtels sont “déjà complets” ou s’ils gardent “des chambres en stock”.
669 euros, le prix moyen d’une nuit pendant les JO
Au-delà de leurs tarifs, les hôteliers sont également épinglés pour avoir durci leurs conditions de réservation. L’association explique notamment que “30 % des hôtels proposant des chambres exigeaient que l’on réserve au moins deux nuitées”, et le magazine précise que “cela peut monter jusqu’à cinq” nuitées.
Cette étude de l’UFC-Que Choisir, publiée à sept mois de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (26 juillet-11 août) à Paris, n’est pas la première à alerter sur la flambée des prix des chambres qu’entraîne cet événement. Le prix moyen d’un séjour d’une nuit en Île-de-France est passé de 169 euros en juillet 2023 à 699 euros pendant les JO, selon un relevé établi en septembre par l’Office du tourisme et des congrès de Paris. Des niveaux d’augmentation similaires sont observés sur des plateformes de location type Airbnb.
Une hausse des prix moins importante pour l’Euro 2016 et la Coupe du monde 1998
Pour lutter contre cette hausse des prix, la Répression des fraudes va doubler les contrôles dans les hôtels et restaurants français d’ici aux JO pour passer en revue 10 000 établissements en France, afin que les touristes “en aient pour leur argent”, avait annoncé début décembre la ministre déléguée au Tourisme, Olivia Grégoire.
L’inflation des prix hôteliers est un phénomène courant lors de l’organisation de grands événements culturels ou sportifs. L’UFC-Que Choisir rappelle avoir déjà épinglé les hôtels lors du championnat d’Europe de football en 2016 ou encore au moment de la Coupe du monde 1998 de foot, tous deux organisés en France. “Les hausses étaient cependant restées plus raisonnables”, souligne le magazine.