Si vous avez regardé les JO de Paris sur France.tv, vous n’avez pas pu la louper. Depuis 10 jours, sur France 2, France 3 et France 5, Cécile Grès annonce des médailles, questionne Tony Parker sur sa passion pour le judo et effectue les fameuses bascules. Elle doit aussi gérer des couacs, comme des journalistes qu’on n’entend pas sur les épreuves ou au contraire des personnes dans son oreillette qu’elle entend trop.
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Ce travail, en direct, pendant de longues heures à passer d’un spot à un autre, d’un podium à un autre, est intense et doit être minutieusement préparé… ou parfaitement improvisé. Pour cela, Cécile Grès écrit, souvent en direct, de nombreuses fiches, qu’elle a très gentiment accepté de nous dévoiler.
© Cécile Grès pour Konbini
“Sur ces fiches, il y a quatre à cinq heures d’antenne. Quand tu les regardes, tu peux penser que c’est un sacré bazar, mais pour moi, tout est très clair, très rangé, très organisé. Je me souviens exactement de ce que j’ai écrit, quand je l’ai écrit, et je peux retrouver en une seconde une information que j’ai écrite il y a deux ou trois heures et dont j’ai besoin. C’est un peu paradoxal car je pense que je suis ordonnée dans la vie, mon appart est toujours rangé, ce n’est pas dans le bazar que je me sens le plus apaisée. Mais en ce qui concerne la continuité d’antenne, c’est mon fonctionnement, et ça s’est passé comme ça à Tokyo, à Pékin, et là, à Paris.”
© Cécile Grès pour Konbini
“Tout ce qui est écrit sur ces fiches, ce sont les infos que me donnent mes deux chefs d’édition qui sont dans mon oreillette, qui m’accompagnent et m’épaulent toute la journée pour faire face à l’imprévu. Car même si on prépare et on prévoit depuis des mois ces JO, il y a une grande part d’imprévu qui est inévitable. Les gens que j’ai dans mon oreillette, avec qui j’ai une relation de confiance, sont là pour me rappeler l’essentiel et pour m’aider à gérer ce qui est imprévu et ce qu’on va devoir transmettre. C’est parfois très intense, par exemple sur des journées où il y a des Français partout ou plusieurs épreuves en même temps, donc il faut savoir digérer les informations, et les chefs d’édition sont là pour t’accompagner et te permettre de toujours garder ton calme, pour que tu n’aies jamais à paniquer.”
© Cécile Grès pour Konbini
“Ce que vous voyez là, ce ne sont pas des fiches de préparation, ce sont des fiches d’antenne, de fiches de fin de journée qui m’ont servi de béquille à chaque fois que je devais lancer des épreuves, des sujets, des interviews, ou pour faire aussi des interviews. On fait six heures d’antenne par jour, l’erreur est humaine, et moi j’ai décidé de me donner ce droit à l’erreur, car on ne peut pas être parfaite. Le but, c’est évidemment que l’erreur reste exceptionnelle, mais se donner le droit à l’erreur, ça permet de mieux dormir le soir quand on rentre chez soi. Car, évidemment, quand on se trompe ou que ça ne se passe pas comme on aimerait que ça se passe, on ressasse, et moi je sais que je ressens beaucoup de culpabilité quand je n’ai pas été aussi bonne que j’aurais aimé l’être.”
Mille mercis à Cécile Grès de nous avoir permis d’entrer dans sa vraie intimité professionnelle, et on lui souhaite une très belle fin de JO.