Cela fait partie des exigences du Digital Markets Act (DMA), la nouvelle législation européenne sur les marchés numériques : l’interopérabilité. Pour résumer, c’est la possibilité qu’une application soit compatible avec une autre alors même que les entreprises derrière ne sont pas les mêmes. Imaginez ainsi recevoir un Snapchat sur Facebook, un message privé X/Twitter sur Instagram ou encore un iMessage sur WhatsApp. Eh bien, ce futur est peut-être tout proche.
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D’ici mars 2024, l’application conversationnelle WhatsApp devrait commencer à être interopérable avec des applications tierces. Cela fait partie des nouvelles fonctionnalités imposées par l’Union européenne à la firme américaine qui a été désignée comme un “service contrôleur d’accès” du fait du monopole exercé sur les ressortissants européens.
Si le mois prochain sera un point de départ, il faudra être patient car les applications tierces qui souhaitent fonctionner sur WhatsApp devront s’accorder avec Meta sur l’utilisation d’un même protocole. Interrogé par Wired, Dick Brouwer, directeur de l’ingénierie chez WhatsApp, souhaite que les applications se basent sur le système de chiffrement Signal Protocol déjà présent sur leurs applications – et sur l’application Signal, bien sûr.
Dans l’immédiat, seule Threema, application suisse de conversation sécurisée destinée aux entreprises, a annoncé être prête à discuter avec Meta, en mettant en doute la sécurité garantie par le protocole actuel de WhatsApp.
L’arrivée de n’importe quelle application sur WhatsApp, ce n’est donc pas pour tout de suite même si Meta devra rapidement mettre en place toutes les possibilités d’interopérabilité.
De son côté, l’application iMessage d’Apple a échappé de justesse à cette même règle, a jugé la Commission européenne.