Suffit-il de se masser la clavicule pour s’offrir un bon chagrin ?

Suffit-il de se masser la clavicule pour s’offrir un bon chagrin ?

Image :

© Inge Poelman / Unsplash

photo de profil

Par Pharrell Arot

Publié le

On a testé la drôle de tendance TikTok qui propose de se toucher pour pleurer.

Deux doigts à la jointure de la clavicule et de l’épaule, masser, et… pleurer. C’est en tout cas ce que partage l’utilisatrice de TikTok @ugcwithindyy dans une courte vidéo accompagnée du hashtag #somaticreleasemassage. Ce hashtag, aux 38 millions d’occurrences sur la plateforme, explore les possibilités de la thérapie somatique, ces gestes simples sur le corps qui auraient le pouvoir de soigner aussi l’esprit. Mais alors, ce petit massage est-il universel ? On a forcément testé avant notre conf de rédac matinale parce qu’il n’y a pas que les petits choux de Mamiche pour la jouer team building avant 10 heures du mat’.

À voir aussi sur Konbini

@ugcwithindyy Im such a scpetic, but i was shocked by what happened 🙃😤 #somaticrelease Oroginal: @talynted ♬ original sound - talynted

La tendance, repérée et explorée par la journaliste américaine Carolyn Steber pour le magazine Bustle, n’est évidemment pas une nouveauté mais la génération qui scrolle sur TikTok est particulièrement friande des gestes de self-care, surtout en temps de prise de résolutions à une époque de l’année où il fait déjà nuit à 17 h 30.

Alors, bien sûr, ce n’est pas avant une réunion matinale qu’on va sortir tous nos traumatismes en flot de larmes après un auto-massage mais, chacun derrière notre ordi, on a suivi le petit tuto de la jeune utilisatrice de TikTok. Deux doigts, juste à la jointure sous la clavicule et on appuie en tournant. Un peu comme si j’attendais une réponse magique à la manière d’une canette de soda qu’on ouvrirait trop vite, c’est un brin de déception qui m’envahit en comprenant que non, je n’avais pas trouvé le bouton secret pour m’offrir un chagrin salvateur. Rien, ou pas grand-chose, ne se passe.

Idem pour mes collègues, même pour ceux tentant de trouver d’éventuels symptômes. Pour autant, prendre soin de soi n’est jamais une mauvaise idée et, qui sait, la prochaine fois, au bon endroit au bon moment, on appuiera juste là et on pleurera, juste ici.