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Nombreuses furent mes claques vidéoludiques : Pokémon Rouge évidemment, où je pensais avoir un chouia de personnalité en choisissant Carapuce plutôt que Salamèche auprès du professeur Chen. Final Fantasy X (je suis un peu trop jeune pour avoir connu en temps réel la hype du 7, déso pas déso). God of War, ou le déclencheur de ma passion pour la mythologie grecque. Et enfin, Resident Evil 4, tournant dans la saga horrifique mais aussi dans l’histoire des jeux d’action. Ce jeu, joué sur PS4 à l’époque, car pour des raisons qui m’échappent, j’étais une anti GameCube, est mon premier amour. De ces itérations qu’on ne lâche pas, qu’importe la météo, le nombre d’ami·e·s qui vous supplient d’aller jouer dehors, qu’on recommence encore et encore dans l’idée de dénicher le moindre trésor, de choper le meilleur armement, de connaître par cœur chaque cinématique.
Forcément, je ne pouvais résister à ce remake, promesse d’un date avec un ex qu’on n’arrive décidément pas à oublier. Je ne ferai pas durer le suspense bien longtemps : quel plaisir ! Le scénario n’a globalement pas changé. On incarne Leon, personnage toujours impeccablement coiffé et déjà présent dans l’épisode 2. Direction une bourgade pittoresque en Espagne, où aurait été aperçue la fille du président des States, fraîchement kidnappée. Évidemment, la population locale est bien vénère, bien contaminée et ne rêve que de vous tuer. L’histoire est donc quasi identique, et certaines cinématiques presque refaites au plan près.
Entre clins d’œil nostalgiques et nouveautés
Cependant, la force de ce remake est d’avoir réussi à reprendre un pilier de l’histoire du jeu vidéo tout en le mettant au goût du jour et à lui ajouter ce qu’il faut de nouveautés pour ne pas s’ennuyer. Le catalogue des ennemis a été enrichi, tout comme celui des coups (à donner mais aussi à recevoir !). L’équipe de Capcom a su trouver l’équilibre parfait entre clins d’œil nostalgiques (certains trésors sont exactement aux mêmes endroits de la map que dans le jeu original) et nouveautés, avec des villageois planqués dans des endroits plus… qu’inattendus, pour ne pas vous en dire davantage. Impossible donc de tracer en ligne droite en comptant sur ses seuls souvenirs sans se faire surprendre et/ou démarrer par un ennemi bien planqué.
Suivant la mouvance des jeux actuels, il est également désormais possible de contrer ou d’éliminer furtivement un adversaire quand celui-ci a le dos tourné. Ou de créer des munitions et des grenades avec de la poudre et de la ferraille. Si certains ajouts sont là depuis les plus récents remakes de Resident Evil, on constate l’évidente inspiration du blockbuster The Last of Us. Et si comparaison n’est pas raison, ce RE4 Remake n’a pas à rougir dans son gameplay. Si ce n’est l’étonnante lenteur de Leon, incapable de galoper comme Joel ou Ellie… dommage. Enfin, on adore la nouvelle atmosphère qui règne dans ce remake. Est-il flippant ? Honnêtement, non. Surprenant par moment grâce (ou à cause) d’un jump scare, tout au plus. Mais le degré de ferveur de cette secte autour Lord Saddler a été comme décuplé. Alimentant un je-ne-sais-quoi très malsain qui, sans concurrencer celui dans Outlast 2, ne devrait pas manquer de vous faire bader juste ce qu’il faut. Bref, j’ai retrouvé mon premier amour vidéoludique pendant une vingtaine d’heures de jeu et, même si le charme s’est quelque peu estompé, les sentiments sont bel et bien toujours présents.
Resident Evil 4 Remake est disponible sur PS5, Xbox Series X et PC.