Quand ils ne kidnappent pas leurs congénères femelles pour les violer – oui oui -, les dauphins développent de curieuses spécificités… comme des “pouces” au bout de leurs nageoires. C’est l’Institut de recherche des cétacés du Pelagos qui a fait cette toute nouvelle découverte dans le golfe de Corinthe, en Grèce, révèle Vice.
À voir aussi sur Konbini
Bon, en vérité, ce ne sont pas de vrais pouces. Ils ne peuvent pas bouger et ressemblent plus à un petit ouvre-boîte – super pratique si un jour les dauphins décident qu’eux aussi ont le droit de s’ouvrir une petite bière devant la téloche le vendredi soir.
Ces étonnantes particularités ont été trouvées chez un dauphin rayé (Stenella coeruleoalba), l’une des quatre espèces à fréquenter le golfe avec le dauphin commun à bec court, le dauphin de Risso et le grand dauphin. “Nous avons enregistré un dauphin rayé unique avec des pouces sur ses deux nageoires pectorales”, s’extasiait l’institut en description de la vidéo postée sur sa chaîne YouTube le 8 octobre dernier :
Une première dans l’Histoire de la recherche. Selon Live Science, il s’agirait surtout d’une déformation causée par une déficience génétique pendant le développement du dauphin dans le ventre de sa mère. Alexandros Frantzis, scientifique coordinateur et président de l’institut, a décrit une “expression de gènes ‘irréguliers’ plutôt rares” dus à de constants croisements entre les différentes espèces de dauphins de cet espace marin.
D’ailleurs, selon Bruna Farina, étudiante en doctorat spécialisée dans la paléobiologie et la macroévolution à l’université de Fribourg en Suisse, les mammifères marins ont des os s’apparentant à nos phalanges humaines. Mais d’habitude, ces “doigts” naissants sont peu à peu recouverts de cellules qui les transforment en… nageoires.
“Normalement, les dauphins développent leurs doigts dans la nageoire et aucune cellule entre les doigts ne meurt”, précise Farina. Selon elle, dans le cas de ce dauphin, les cellules qui auraient dû former l’équivalent de son index et de son majeur ont disparu alors que le bébé était encore dans l’utérus. Un bon coup de pouce pour la science.
Si vous souhaitez en savoir plus sur ces curieux animaux, on vous recommande notre interview avec la cétologue Fabienne Delfour, incollable sur le sujet :