Cet article a d’abord été publié dans notre newsletter Fast Forward le 22 février 2023.
À voir aussi sur Konbini
Dans la centaine d’épisodes de cette newsletter, j’ai bien dû me moquer – gentiment – des collectionneurs de Funko Pop et de ce qu’on appelle les “Disney adults” une bonne demi-douzaine de fois. Pourtant, j’adore les trucs mims et inutiles et je plaide coupable si on m’accuse d’avoir collectionné un paquet de petits personnages, des Tortues Ninja des 90’s aux Bearbricks des années 2000 ; mais, jusqu’à peu, j’étais complètement passé à côté de la folie Sonny Angel.
Bien sûr que j’ai croisé le petit bébé, né au Japon dans les années 2000, surtout ces derniers mois sur les téléphones portables de mes collègues et dans les stories de Léna Mahfouf, mais je n’y avais pas prêté plus attention jusqu’à la lecture des papiers du New York Times et de Highsnobiety respectivement intitulés “Why Do People Love This Tiny Doll?” et “It’s A Sonny Angel World. We’re Just Living In It”.
Transformation évidente du désir d’appartenance version feed TikTok, unboxer les précieux petits bébés en espérant tomber sur un personnage rare transcende l’enfance et fait clignoter notre petit cerveau. “Le fait de collectionner est relié à des zones précises de notre cerveau […] associées à l’imagination, l’anticipation et l’obtention de récompenses”, partage le neuroscientifique et psychologue Daniel Krawczyk dans un TEDx talk de 2016 relayé par l’article de Highsnobiety.
Si des scientifiques sont OK avec l’idée de nous faire déculpabiliser de vouloir consommer inutile et mignon juste pour faire comme les copains-copines, on n’a finalement pas besoin d’aller plus loin que le site anglophone des Sonny Angel pour justifier sans mathématiques notre désir d’ouvrir des petites boîtes : “Sonny Angel will provide healing moments in your everyday life”. Si c’est pour le bien notre santé mentale, c’est OK de claquer 12 balles.