Eva a un fils de trois ans lorsqu’elle se sépare, il y a quelque temps, du père de ce dernier. Elle se définit elle-même comme “survivante de violences conjugales”, pourtant, leur relation ne s’arrête pas là, car il faut, à deux et même séparés, toujours gérer la vie quotidienne de l’enfant. Les violences ne s’arrêtent donc pas pour autant : “Malgré tout ce qu’il s’est passé avant, il faut communiquer avec l’autre parent sur la santé, la scolarité, les vacances, la pension alimentaire, etc..”, confie Eva, qui constate alors que rien n’est encore prévu pour que les communications entre les parents, dans un cadre violent, soient “safe”.
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Lui vient alors une brillante idée : créer un système qui sécurise les communications des parents séparés en contexte de violences conjugales. C’est ainsi que naît il y a quelques mois TI3RS, “la première application mobile tierce de confiance” qui promet de “maintenir un dialogue constructif dans l’intérêt des enfants”.
Alors, concrètement, que permet-elle ? La mise en place d’un nouveau numéro directement dans l’application, pour ne pas avoir à en changer ou à racheter un deuxième téléphone, des notifications aux horaires que l’on choisit au préalable “pour ne plus avoir peur de la sonnerie du téléphone”, un filtre à messages malveillants et mots violents et surtout, pour faciliter les démarches judiciaires, l’application compile un historique de toutes les communications pour éviter les multiples captures d’écran.
Pour le moment, TI3RS est accessible sur toutes les plateformes d’application, sous forme d’abonnement au prix de 9,90 euros/mois. Pour celles et ceux qui en auraient besoin gratuitement, Eva explique que certaines associations et structures engagées peuvent remettre des codes d’accès gratuitement pour une durée déterminée.