Malgré quelques ratés, l’implant Neuralink a changé la vie du premier patient (et il est très fort à Mario Kart)

Des hauts et débats.

Malgré quelques ratés, l’implant Neuralink a changé la vie du premier patient (et il est très fort à Mario Kart)

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© YouTube – Neuralink

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Par Pierre Bazin

Publié le

"Une fois que vous avez pris goût à son utilisation, vous ne pouvez plus vous arrêter."

En janvier 2024, Elon Musk annonçait la première pose de l’implant cérébral Neuralink sur un cerveau humain. De la taille d’une pièce de monnaie, la puce doit servir au patient en question à pouvoir contrôler “par la pensée” divers outils technologiques à sa disposition. Un mois après, le milliardaire affirmait que le porteur de l’implant réussissait désormais à bouger une souris à la seule force de son cerveau.

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Entre-temps, on a pu en apprendre un peu plus sur l’identité du premier patient Neuralink. Noland Arbaugh est un jeune texan de 29 ans, devenu paralysé il y a huit ans à la suite d’un accident de plongée. Les premiers mois avec l’implant furent une vraie libération pour ce jeune américain qui a même réussi à jouer à des jeux vidéo comme Civilization VI ou encore Mario Kart. On peut d’ailleurs voir une de ses parties dans une vidéo publiée par Neuralink.

Mais les choses ont commencé à se compliquer un peu plus tard. Au début du mois, dans une note de blog, Neuralink explique que les câbles insérés dans son moteur cortex ont commencé à se rétracter. La cause invoquée est qu’il y a peut-être eu de l’air enfermé dans son crâne après la chirurgie. Dans une interview accordée à Bloomberg, Noland Arbaugh explique qu’il a peu à peu perdu les capacités qu’il avait réussi à obtenir grâce à l’implant Neuralink.

Au départ, les chercheurs de Neuralink ont même envisagé de retirer l’implant. Une décision “très difficile à entendre” pour Arbaugh qui avait pris “goût” à la nouvelle autonomie que lui fournissait l’appareil, notamment la possibilité d’utiliser un ordinateur comme bon lui semble, sans passer par des commandes vocales ou le périphérique de contrôle par la bouche.

Heureusement, après quelques ajustements de la part des ingénieurs de Neuralink, l’implant a fini par fonctionner de nouveau et (contrairement à ce que certains médias racontent) Arbaugh a gardé l’implant. Désormais, et selon Bloomberg, Arbaugh s’entraînerait à tracer des lettres en contrôlant un curseur d’ordinateur grâce à la pensée.

Le jeune Texan a signé un accord d’un an avec Neuralink afin d’observer le port d’un tel appareil sur une durée prolongée. Bien conscient des risques, il ne reviendrait pour rien au monde sur sa décision. Malgré quelques soucis techniques au début, Arbaugh a déjà exprimé son envie d’être sur la “short list” pour une prochaine mise à jour de l’appareil.

De son côté, et comme le rapporte le WSJ, l’entreprise Neuralink a obtenu l’autorisation de la FDA (le régulateur pharmaceutique américain) pour la pose d’un deuxième implant chez un patient humain.