Cet article a d’abord été publié dans notre newsletter Fast Forward le 26 septembre 2024.
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Alertes Google, flux RSS, scrolls sans fin sur eBay ou de sombres sites de revente : je pars, environ deux fois par an, à la recherche de mon graal. Ce graal, ce n’est pas une Rolex ou une 205 vintage à bon prix, mais un ours en peluche. Cet ours, c’est celui que m’a offert ma grand-mère un jour de Noël de la fin des années 1980. La tradition orale familiale raconte qu’il était, cette année-là, la mascotte des Galeries Lafayette, ou du moins un ours offert à partir d’un montant d’achat à la caisse des grands magasins pendant les fêtes.
Cet ours, attention, je l’ai toujours. Il est usé comme jamais, a perdu ses yeux, et son pelage d’habitant de la banquise est grisonnant, pour rester poli. Ma quête, c’est de le racheter neuf ou presque, plus d’une trentaine d’années plus tard. Avec mes scrolls semestriels, j’ai déjà scoré à deux reprises. Mais, au hasard d’un nouvel égarement sur le grand Internet, j’ai mis à profit la technologie mise à disposition sur mon navigateur, là, sous mon nez : l’outil d’intelligence artificielle Google Lens.
Attention, j’avais déjà testé Google Lens, même dès ses premières versions sur le smartphone maison Pixel 2 XL du moteur de recherche dès l’hiver 2017. Mais le petit logo, apparu plus récemment en haut à droite de mon Chrome, a fait son petit bonhomme de chemin. S’il retrouvait déjà facilement une paire de chaussures sur une marketplace ou la star d’une série dont on ne se souvient plus du nom, je ne pensais pas qu’il allait maintenant être capable de retrouver non seulement mon ours, mais aussi une demi-douzaine de ses cousins.
Me voilà à commander sur Leboncoin deux ours, quasi neufs après sans doute 35 ans passés dans un grenier, dans une version ours brun dont j’ignorais tout de l’existence. 5 euros les deux, on a rarement fait si bon marché pour une dose de jeunesse réconfortante et infinie.
© Konbini
L’histoire ne s’arrête pas là. Suite à ce succès, les petites lumières de mon cerveau restent allumées pour en savoir plus sur l’origine de mes ours. Me sentant comme le host d’un podcast d’histoires criminelles qui vient de dégoter une nouvelle piste sur un cold case, j’ai donc envoyé un e-mail à mon précieux contact presse aux Galeries Lafayette. Après tout, si le grand magasin fête ses 130 ans en grande pompe, il a peut-être bien caché dans ses archives un dossier sur mon ours polaire. La suite au prochain épisode.