L’idée que la jeunesse devient “de plus en plus neuneu” revient régulièrement. Les réseaux sociaux, l’addiction aux écrans, la baisse de la lecture… Tout y passe. Mais selon plusieurs études relayées par le Financial Times, le problème ne se limite pas aux moins de 25 ans : la capacité à raisonner et résoudre des problèmes diminue dans toutes les tranches d’âge.
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Que dit la science ?
Depuis 2012, les compétences en lecture, en mathématiques et en sciences des adolescents sont en baisse, selon l’OCDE. Chez les adultes, la tendance est similaire : plus de difficultés à comprendre des textes, à traiter des données chiffrées et à structurer une réflexion. L’attention et la mémoire sont aussi affectées, et pas seulement chez ceux qui passent des heures sur les applis de vidéos courtes.
Les causes sont multiples et varient selon les pays. Aux États-Unis, l’inégalité d’accès à une éducation de qualité accentue le phénomène. Mais partout, l’hyperconnectivité a changé notre rapport à l’information. Nous lisons moins d’articles et de livres, et consommons davantage de contenus courts, souvent sans effort actif, sans dire que le scroll sur les réseaux sociaux nous a tous bousillé à petit feu. Même les plateformes de streaming en tiennent compte : les plateformes de streaming demanderaient à leurs scénaristes d’écrire en anticipant que les spectateurs regarderont tout en scrollant sur leur téléphone.
à qui profite le doomscrolling ?
Le problème ne vient pas d’internet en soi, mais de la manière dont il est conçu : un flux constant de contenus imposés, qui favorise la consommation passive et la distraction en permanence. Une situation qui réduit notre capacité à analyser et à prendre du recul.
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Ce phénomène concerne toutes les générations, pas seulement celles qui ont grandi avec un smartphone. La nostalgie d’un temps où les gens étaient supposément plus intelligents ne tient pas face aux faits. Aujourd’hui, la question n’est pas de rejeter la technologie, mais de réfléchir à la manière dont elle nous fait avancer dans la vie. Oui, on n’a peut-être pas forcement besoin d’avoir constamment du contenu “brainrot” dans nos feeds au final…
