Elon Musk a expliqué lundi travailler à la création de sa propre intelligence artificielle, un projet surnommé TruthGPT, chargé de “rechercher la vérité maximale” et de faire concurrence aux autres logiciels existants, qui n’incluent selon lui pas assez de garde-fous. “Je vais lancer quelque chose qui s’appelle Truth GPT ou une IA qui recherche la vérité maximale et qui essaie de comprendre la nature de l’univers”, a détaillé M. Musk dans un entretien sur la chaîne américaine Fox News.
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Le patron de Twitter, Tesla, SpaceX et Neuralink estime qu’il s’agit de la “meilleure voie” pour garantir la sécurité de l’humanité, car “une IA qui se soucie de comprendre l’univers ne risque pas d’anéantir les humains, parce que nous sommes une partie intéressante de l’univers”. Cette IA idéale agirait selon lui un peu comme les humains, qui aspirent “à protéger l’habitat” des chimpanzés, alors qu’ils auraient la capacité de “tous les chasser et les tuer”.
Différents médias spécialisés rapportent déjà depuis quelques semaines que M. Musk investit dans le domaine de l’intelligence artificielle. Il a notamment fondé en mars une nouvelle entreprise spécialisée dans ce domaine, baptisée X.AI et basée dans le Nevada.
Selon le Financial Times, cette nouvelle entité doit rivaliser avec OpenAI, la start-up californienne qui a conçu ChatGPT, une IA de dernière génération capable d’interagir avec les humains et de produire toutes sortes de textes sur demande. Le succès de cette interface depuis sa sortie fin novembre a lancé une véritable course à cette technologie à fort potentiel.
En février, M. Musk avait déjà laissé transparaître ses intentions en twittant : “Ce dont nous avons besoin, c’est TruthGPT”. Il avait cofondé OpenAI en 2015, avant de quitter l’entreprise en 2018. Il a depuis critiqué la société, estimant notamment dans un tweet en décembre dernier qu’elle entraîne l’IA à être “woke” (terme désignant une frange de la gauche américaine), c’est-à-dire à “mentir”.
Lundi, M. Musk, signataire d’un récent appel pour faire une pause dans la recherche sur les IA de dernière génération, a estimé que cette technologie “a le potentiel pour détruire la civilisation” et a appelé à créer un “régulateur” pour le secteur. Selon le Financial Times, l’entrepreneur a récemment recruté Igor Babuschkin et Manuel Kroiss, tous deux passés par DeepMind, la branche d’IA d’Alphabet (maison mère de Google).
Il aurait aussi acheté quelque 10 000 processeurs graphiques — des ordinateurs nécessaires pour entraîner des modèles de langage, c’est-à-dire la fondation des systèmes d’IA générative.