Je voudrais prouver que notre république alpine sait se projeter au-delà de ses propres frontières et apporter un service considérable à la vision d’une Europe ouverte et charitable.
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Des plateformes de secours nommées Aylan
Or, 2030 est un horizon bien lointain face à la crise migratoire d’aujourd’hui : c’est pourquoi un millier de plateformes de secours devraient être disséminées dans la mer, en parallèle de la construction du pont. C’est la raison pour laquelle le Centre pour la beauté politique a lancé une campagne de financement en ligne pour permettre l’installation de la toute première plateforme. Les acteurs de cette initiative espèrent recueillir 19 600 € en une dizaine de jours – et c’est bien parti puisqu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, six heures ne se sont pas écoulées que le projet est déjà financé à 20%.
Baptisée “Aylan 1” (du nom du jeune syrien dont la photo avait fait le tour du monde), cet îlot de plastique, surmonté des drapeaux de l’Union européenne et de la République d’Autriche, sera garni de biens en tous genres pour assurer un salut, même précaire, à des naufragés :
“Aylan 1” est équipé de feux de navigation, de réserves de nourriture, de matériel de secours, de panneaux photovoltaïques, d’un mât, de bouées de sauvetage, d’une caméra et de deux ancres.
L’ensemble de ce projet humaniste et ambitieux se décline donc en deux temps. D’abord proposer une solution palliative aux victimes de la crise migratoire en Méditerranée, puis ériger un pont reliant les deux continents, Afrique et Europe, afin d’éviter les morts inutiles. Dans les faits, ce projet n’est en fait pas aussi irréalisable qu’il y paraît à première vue. Mais l’Europe des 28 réussira-t-elle à s’entendre sur la construction d’un pont qui relierait enfin Afrique et Europe ? Malgré les drames de l’immigration et l’urgence de la situation, rien n’est moins sûr.