Des milliards de dollars sont dépensés chaque année pour préserver la nature. Mais les projets mis en place ont parfois des répercussions sur les communautés indigènes.
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Entre 7 et 10 milliards d’euros sont dépensés chaque année et investis dans la préservation de la biodiversité. Une priorité internationale ayant pour objectif de combattre les effets du changement climatique en préservant la nature sauvage et les espèces en dangers tant que faire se peut. Mais comme le rappellent les membres du projet Reserved!, la plupart de ces territoires se sont pas vierges. Et si nous nous focalisons souvent sur la faune et la flore, la nature abrite aussi des peuples autochtones millénaires. Ces derniers sont souvent touchés par l’impact de nos activités sur la nature et bien peu est fait pour préserver leur environnement.
Combiner la conservation de la nature et la protection des peuples autochtones
Voici pourquoi a été créé Reserved!, l’atlas des peuples indigènes et de la conservation de la nature, financé par le Centre européen de journalisme : prendre en compte des millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui vivent dans les forêts tropicales, le désert, la taïga … Comme le note l’étude réalisée avec l’atlas : “Créer des réserves signifie bien souvent nier et restreindre l’accès de leurs terres à ces communautés pourtant nécessaires à leur survie.”
Que se passe-t-il pour les communautés autochtones quand des zones protégées sont créées sur leurs terres ? De la Mongolie à la République démocratique du Congo en passant par le Chili, ces communautés se retrouvent chassées au nom de la préservation de la nature, de la faune, de la flore et de la biodiversité. Certaines s’en accommodent, d’autres se rebellent, certaines négocient d’être prises en compte dans ces projets. Mais le problème est encore loin d’être réglé.
C’est pourquoi cet Atlas met en lumière les territoires des peuples autochtones dans différentes régions du monde, à travers l’analyse de sept zones en particulier : Mongolie, République démocratique du Congo, Chili, Brésil, Pérou, Indonésie et Guyane française. Ce faisant, le projet espère donner une voix à ces peuples, questionner les décisions prises au nom de la nature mais aussi proposer des alternatives qui combinent la conservation de la nature avec le respect des différentes communautés.