Ça sent le roussi pour l’industrie du cinéma pornographique.
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N’est-ce pas ironique qu’un président qui n’a pas de problème à “saisir les femmes par la chatte” déteste autant le porno ? Donald Trump pourrait prendre des mesures pour brider l’industrie pornographique. Une décision qui inquiète le milieu, déjà menacé dans certains États d’Amérique.
Selon le journal L.A. Weekly, le 45e président des États-Unis, qui entrera en fonction dans quelques jours, nommerait le sénateur et ancien procureur d’Alabama, Jeff Sessions, au poste de ministre de la Justice américaine. Cette décision effraie les différents travailleurs de l’industrie pornographique : le sénateur républicain, un des premiers soutiens de Donald Trump lors de la campagne présidentielle de 2016, a déjà condamné la pornographie dans des déclarations publiques comme un problème de santé publique. Il a aussi déclaré que les films X étaient responsables des viols et des agressions sexuelles dans le secteur militaire américain.
En été 2016, au cœur de la course électorale, Donald Trump avait déclaré la guerre au porno, promettant qu’il “considérait très sérieusement à constituer une commission présidentielle afin d’examiner les impacts nocifs de la pornographie sur Internet sur la santé publique”, rappelle L.A. Weekly.
Une déclaration culottée quand on sait que le milliardaire a déjà figuré dans un film érotique “soft porn” produit par Playboy en 2000. Bien qu’elle soit brève (“that’s what she said”), son apparition pourrait être vue comme une approbation de ce genre de divertissement. Mais en dix-sept ans, l’homme d’affaires est devenu le dirigeant le plus puissant du monde.
Un milieu plus encadré qu’auparavant
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Du côté de l’industrie du X, la crainte est réelle. Mike Stabile, chef de la communication du groupe Free Speech Coalition, principal syndicat des métiers de la pornographie aux États-Unis, déclare à l’hebdo californien :
“Nous nous préparons à une grande pression contre le cinéma pour adultes. Trump est considéré comme quelqu’un de très hostile à la production et la consommation de ce genre de films.”
Cette peur serait à relativiser. D’après l’avocat Jeffrey Douglas, les conditions juridiques du milieu pornographique ont nettement évolué aujourd’hui. Les acteurs sont mieux protégés par la loi et prohiber certains aspects du porno serait bien plus compliqué que prévu pour le gouvernement Trump.
Le journal mentionne aussi que les élus républicains ne risquent pas d’être tous d’accord avec la croisade contre le porno que voudrait mener le nouveau président. Selon des statistiques publiées par Pornhub en 2013, les habitants des États républicains seraient les plus excentriques sur le plan sexuel.
Et pour l’anecdote, sachez qu’en 2016, le terme Donald Trump a été recherché plus de trois millions de fois sur Pornhub. Pour quelle raison, ça, on préfère l’ignorer.