C’est officiel : les mangas représentent la moitié des ventes de BD en France

C’est officiel : les mangas représentent la moitié des ventes de BD en France

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Par Konbini

Publié le , modifié le

"Ça explose à tous les niveaux."

En 2020, malgré la crise du Covid, les librairies avaient résisté. Selon le Syndicat de la librairie française, en 2020, l’industrie du livre a seulement accusé un recul de 3 % de son chiffre d’affaires par rapport à 2019. De nouvelles habitudes de lecture prises pendant les confinements et le regain de popularité des librairies indépendantes ont même fait bondir les ventes de 35 % en décembre 2020.

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Mais les secteurs n’ont pas tous été logés à la même enseigne et ce sont essentiellement les prix littéraires, et surtout les bandes dessinées, qui ont été plébiscités. Une tendance qui s’est confirmée en 2021, tirée par les ventes de mangas qui ont atteint les 29 millions de tomes vendus cette année, selon BFM qui relaie un rapport de l’institut d’études GFK. Désormais, la BD japonaise représente plus de la moitié des ventes du marché global de la BD.

Ainsi, toujours selon BFM, qui a longuement analysé le phénomène, il s’est vendu en France entre janvier et juillet 2021 25,1 millions de mangas, pour un chiffre d’affaires de 186 millions d’euros. En août, les ventes de BD japonaises avoisinaient les 29 millions de tomes alors que sur l’ensemble de l’année 2020, un peu plus de 22 millions d’exemplaires avaient été écoulés.

Si, en France, le manga est depuis plusieurs années l’industrie la plus porteuse du secteur de l’édition, l’arrivée du pass culture en a favorisé encore davantage l’essor. Le phénomène fut tel que Fabien Hyzard, responsable marketing et commercial chez Ki-oon, maison d’édition spécialisée dans les mangas, affirmait avoir connu sa troisième meilleure semaine de ventes suite à la mise en place du dispositif en juin dernier.

Mais les jeunes de 18 ans concernés par le pass sanitaire ne sont pas les seuls à dévorer des piles de mangas. Dans les colonnes de BFM, un libraire constate désormais qu’un public de quadragénaires se tourne désormais vers des publications plus adultes. Un phénomène qui gagne toute la société et qui semble parti pour durer.