Les fans de Harry Potter seraient moins enclins à supporter Donald Trump

Les fans de Harry Potter seraient moins enclins à supporter Donald Trump

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L’étude établit quelques parallèles entre l’attitude de Trump et celle de… Lord Voldemort (© Warner Bros.)

D’après une étude publiée par l’université de Pennsylvanie, les lecteurs les plus assidus de la saga de J.K. Rowling sont bien moins favorables au candidat républicain que la moyenne de la population américaine.

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Donald Trump a beau avoir été investi cette semaine par le Parti Républicain, il existe au moins une catégorie de la population qu’il a du mal à convaincre : les lecteurs de Harry Potter. D’après une étude de Diana Mutz, chercheuse du département de science politique de l’université de Pennsylvanie, il existerait en effet une corrélation directe entre l’opinion vis-à-vis du candidat, et le nombre de romans de la saga lus par l’individu testé.

Intitulée “Harry Potter and the Deathly Donald ?” (“Harry Potter et le Donald de la Mort ?”) en référence au dernier livre en date, l’article sera publié dans le numéro du journal universitaire PS: Political Science and Politics dédié aux élections, et comme le relaie notamment Entertainment Weekly, il soulève quelques points plutôt intéressants.

Trump pas si éloigné de Lord Voldemort

Quel que soit l’âge, le sexe, l’appartenance à un parti, le niveau d’éducation (un échantillon de plus de 1 000 citoyens américains a été testé), on peut mesurer d’après l’étude un “effet Harry Potter” sur l’appréciation du candidat républicain au teint orangé. Noté sur 100 par chacun, Trump perd en moyenne 2 ou 3 points par livre lu par la personne interrogée, ce qui amène Diana Mutz à écrire :

“Cela peut sembler peu, mais quand quelqu’un a lu les 7 livres, l’impact total maximum peut réduire de 18 points [sur 100] l’appréciation de Trump.”

Dans son étude de la saga, la chercheuse a choisi de se concentrer sur trois thèmes clés : la tolérance et le respect pour les différences d’autrui, l’opposition à la violence et aux solutions punitives, et l’opposition aux tendances autoritaires. Mutz en arrive à la conclusion que Trump serait plutôt du mauvais côté dans les livres, étant plus proche idéologiquement parlant de Lord Voldemort que du camp de Harry Potter, avec trois grands exemples :

  • Harry et consorts libèrent les elfes de maison et s’opposent frontalement à la quête de pureté ethnique parmi les sorciers – le héros à la cicatrice étant lui-même un peu moldu. Parallèlement, Trump réclame un arrêt temporaire de l’immigration concernant les populations musulmanes, et il est connu pour ses remarques malvenues à destination de nombreuses minorités.
  • La saga met surtout en valeur des manières non-violentes de régler un conflit : alors que Voldemort n’hésite pas à tuer ceux qui se placent sur son chemin, les héros des livres évitent généralement la violence, et Harry sauve même la vie de Draco Malfoy alors qu’il est du côté du Seigneur des ténèbres. Trump, lui, a souvent chanté les louanges de la torture pour obtenir des aveux, et justifie l’utilisation de techniques violentes (contre la famille de terroristes, par exemple) comme force de dissuasion.
  • Harry et ses compères luttent contre toute forme de pouvoir autoritaire, tandis que “comme Lord Voldemort, Trump se considère comme un homme fort qui peut soumettre les autres à sa volonté, qu’il s’agisse du gouvernement chinois ou des terroristes.”

La comparaison reste d’une validité relative (et ne fonctionne pas avec les films d’après Mutz), mais pour rappel, J.K. Rowling elle-même pense que Donald Trump est… carrément pire que Voldemort tel qu’elle l’a décrit dans ses livres.

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