Acteur dans 120 battements par minutes, réalisateur des clips d’Odezenne, Jérôme Clément-Wilz avait réalisé, en 2015, un documentaire mystique, Être cheval, l’histoire d’un prof devenu une femme adepte du pony play.
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Une crinière, une queue, un maquillage brun, des chaussures à sabots, un état d’esprit punk, voilà à quoi ressemble le sujet du documentaire de Jérôme Clément-Wilz, Être cheval. Avant de tout plaquer pour devenir un équidé, Karen était prof, et se travestissait de temps à autre. Puis, en Floride, elle a rencontré un dresseur, vivant de chasse à l’alligator. Une rencontre qui lui a permis d’aller plus loin dans la pratique du pony play, ce jeu de domination érotique entre un dresseur et un dressé.
Ce changement d’identité questionne la nature humaine et animale et permet à Karen Chessman de renouer contact, différemment, avec la nature. Si quelques scènes de dressage, avec des rênes ou en carriole, illustrent sa métamorphose surprenante, la plupart de ces prises de paroles prouvent que ce personnage hors du commun a un vrai recul sur son quotidien :
L’histoire qu’a choisi de raconter Jérôme Clément-Wilz est unique. Le réalisateur a suivi pendant quatre ans sa vedette, capturé son évolution psychologique et comportementale puis a présenté son film dans divers festivals (L’étrange festival, Porn Film Festival ou encore au festival du film LGBTQ+ de Paris “Chéries-Chéris”). Le réalisateur s’est récemment illustré dans 120 battements par minutes, de Robin Campillo, LA sensation de Cannes. Fasciné par les sujets de société (alcoolisme, sexualité…), le jeune Français a également signé plusieurs clips d’Odezenne comme “Novembre” ou “Matin” et présenté plusieurs documentaires (En immersion, Inside Cape Town). Un jeune talent prometteur donc.