Le confinement est un moment définitivement compliqué à vivre pour tous: les célibataires ne voient pas le bout du tunnel, les nouveaux couples séparés se manquent et les couples confinés ensemble se détestent. Trouver l’amour, où même le faire résister, était déjà difficile lorsque nous pouvions approcher nos semblables à plus d’un mètre. Bien que provisoire, cet éloignement contraint est donc angoissant.
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Mais au cinéma, de nombreux protagonistes ont vécu l’amour à distance. Certains l’ont même trouvé sans se voir. La preuve avec ces six comédies romantiques qui tiennent la distance envers et contre tous. Haut les cœurs, tout va bien se passer.
Le classique Vous avez un message
Kathleen (Meg Ryan) est libraire indépendante à New York. Épanouie dans son travail, elle l’est moins dans sa vie privée et trouve donc une échappatoire sur les tchats en ligne. Sous le pseudo de “Shopgirl”, elle va trouver le réconfort dans sa relation épistolaire et virtuelle avec un dénommé “NY152” (Tom Hanks).
Ces deux âmes esseulées que tout oppose ne vont pas cesser de se croiser sans se reconnaître, mais toujours en respectant les distances de sécurité. Et lorsque l’aventureux NY152 proposera une rencontre de visu, il essuiera d’abord un refus. “Se rencontrer ? Mon Dieu !”, telle sera la première réaction de Shopgirl, qui est définitivement l’exemple à suivre. Les deux tourtereaux virtuels finiront par se rencontrer en chair et en os, une fâcheuse décision pour les règles d’hygiène (mais salutaire pour leur histoire d’amour)
Réalisé par Nora Ephron, à qui l’on doit l’autre comédie romantique culte Quand Harry rencontre Sally, Vous avez un message est un remake du film d’Ernst Lubitsch, Rendez-vous, sorti en 1940 et dont les héros, Alfred et Klara, entretenaient déjà une correspondante écrite par lettres interposées.
Le réaliste Trop loin pour toi
Erin (Drew Barrymore), stagiaire estivale au sein de la rédaction d’un journal new-yorkais, rencontre Garrett (Justin Long), employé d’un label musical. Leur relation nocturne durera finalement tout un été avant de prendre un tournant encore plus sérieux quand ils décideront de se lancer dans la très redoutée relation à distance et qu’Erin sera contrainte de retourner à San Fransisco pour poursuivre ses études.
Téléphone, webcam, phone sex et miles deviendront alors leurs meilleurs amis. Les démons desquels il faudra éviter les pièges seront les colocataires célibataires, les sœurs trop pragmatiques et le décalage horaire. Les joies seront rares et désillusions nombreuses, mais sont toujours décrites avec humour et réalisme.
Lorsque le couple pourra enfin se retrouver, Erin décrochera le job de ses rêves en Californie tandis que la carrière de Garrett décollera à New York. Retour à la case départ. L’équivalent de quinze jours de confinement supplémentaires lorsqu’on pense avoir accompli le plus dur. Mais, spoiler alert : tout est bien qui finit bien.
Le cultissime Eternal Sunshine of the Spotless Mind
Pour oublier sa tumultueuse histoire d’amour avec Joel (Jim Carrey), Clementine (Kate Winslet) fait effacer de sa mémoire tous les souvenirs de son ex grâce à la technologie Lacuna. Lorsqu’il apprend la trahison, Joel décide de s’en remettre au même procédé. Défileront alors tous les souvenirs, heureux et moins heureux, qui le lient à Clementine et que Joel refuse en réalité d’effacer de sa mémoire.
Dans le magnifique film de Michel Gondry, tout se joue dans les profondeurs du cerveau et on vivra l’histoire d’amour de Clementine et Joel uniquement au travers de leurs souvenirs. Souvenirs qui sont finalement le meilleur moyen de garder la distance en l’attente de jours meilleurs.
Dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind, le temps ne détruit pas tout, au contraire, puisque l’amour entre Clementine et Joel survit même à la science. Une lueur d’espoir pour tous les couples séparés contre leur gré.
L’indé Like Crazy
L’Anglaise Anna (Felicity Jones) et l’Américain Jacob (le regretté Anton Yelchin) vivent une histoire d’amour fusionnelle aux États-Unis. À l’expiration du visa d’Anna, ils vont décider de passer malgré tout l’été ensemble en Californie. Une folie amoureuse qu’Anna paiera très cher lorsqu’elle se verra interdite de territoire aux États-Unis. Leur bel équilibre amoureux va donc être mis à mal par un obstacle administratif des plus pragmatiques : le refus du renouvellement du visa d’Anna, quasi équivalent de notre précieuse attestation de déplacement.
Dans cette rom-com, Grand Prix au Festival du film de Sundance, le jeune couple va devoir composer avec la distance dans la durée et les nombreux obstacles qui se dresseront entre eux – administration, jalousie et trahison – paraissent aussi infranchissables que les 50 mètres qui nous séparent de la supérette du coin.
Le dystopique Her
Theodore Twombly (Joaquin Phoenix), le héros de cette rom-com technologique, peine à se remettre de son divorce dans un Los Angeles du futur. Il gagne sa vie en rédigeant des mots d’amour pour une entreprise qui commercialise le sentiment à des clients aliénés par la technologie, mais décide d’installer sur son ordinateur un nouveau logiciel qui propose à une intelligence artificielle de prendre le contrôle sur sa vie. Intelligence artificielle à la voix suave (celle de Scarlett Johansson) et à l’humour ravageur dont Theodore va rapidement tomber amoureux.
Un amour purement platonique que Theodore ne vivra qu’au travers des nouvelles technologies. Dans Her, strictement aucun contact humain ou échange de fluides : la distanciation sociale est respectée à la lettre. Et si personne ne souhaite en arriver là, l’aide des nouvelles technologies peut s’avérer précieuse pour surmonter cette mauvaise passe.
Le très british Love, Rosie
Rosie (Lily Collins) et Alex (Sam Claflin) sont amis depuis leur plus jeune âge. Mais les perpétuels non-dits et leurs différents choix de vie vont les éloigner, géographiquement et sentimentalement. S’ils ne cessent de se louper pendant douze ans, la distance et les années ne parviendront pas à gâcher leur amour/amitié. L’amour devrait donc survivre à ces douze semaines de confinement.