À moins que vous ne soyez confinés dans une cave depuis plusieurs semaines, vous avez forcément entendu parler de l’arrivée en France de la plateforme de streaming de Disney, à savoir Disney+. 727 contenus pour l’instant, dont 591 films (ainsi que des courts-métrages et des émissions spéciales) et 136 séries.
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On y retrouve tous les classiques de la firme américaine, de Blanche-Neige et les Sept Nains à La Reine des neiges en passant par Les Aristochats, Aladdin ou encore Le Roi Lion. Et c’est sans parler des films Marvel, des Pixar, de la saga Star Wars ou même de certains films cultes de la Fox. Il y a aussi un paquet de navets, de vieux films oubliables, de téléfilms pourris, d’adaptations de séries Disney Channel, de suites qui n’auraient jamais dû exister, et on en passe.
Sauf qu’en creusant, on peut aussi trouver des pépites peu mises en avant. On a scruté tout le catalogue, et voici 20 films moins connus qui méritent tout autant votre attention, présentés chronologiquement par date de sortie.
Steamboat Willie et les premiers courts-métrages avec Mickey (à partir de 1928)
La base de tout. La naissance du dessin animé tel qu’on le connaît. L’arrivée de celui qu’on appellera Mickey. On les retrouve presque tous ici, en HD, et il y en a un paquet mine de rien. Indispensable !
Les Trois Caballeros (1944)
Entre Bambi (1942) et Cendrillon (1950) sortiront trois films peu connus du grand public. Une sorte de trilogie usant du même artifice, à savoir de l’animation sur des prises de vues réelles. Mais parmi les trois, que vous devriez voir sans hésiter, on préférera Les Trois Caballeros (1944) à Saludos Amigos (1942) et Coquin de printemps (1947) tant il se distingue par son sujet et sa technique.
La Mélodie du bonheur (1965)
Adaptation culte d’une comédie musicale culte avec Julie Andrews (notre chère Mary Poppins en personne), qui a gagné l’Oscar du Meilleur film et celui du Meilleur réalisateur. Rien que ça.
Les Muppets, le film (1979)
Il y a plein de contenus des Muppets sur Disney+. Mais si l’on devait n’en retenir qu’un, ce serait sans doute le tout premier film. Parce que c’est le plus important, celui qui raconte les origines de nos marionnettes préférées, et tout simplement le meilleur – avec une mention spéciale pour L’Île au trésor des Muppets (1996), qu’on affectionne particulièrement.
Tron (1982)
Certains diront qu’il a vieilli. Peut-être. Reste que sa technique était révolutionnaire, son contenu incroyable et novateur, qu’il est devenu culte pour tous fans de SF et que c’est le premier vrai grand rôle de Jeff Bridges. Rien que pour ça, il faut se replonger dedans. Et au pire, regardez la suite sortie en 2010, injustement boudée, aussi disponible sur Disney+.
Tous les courts-métrages Pixar (à partir de 1984)
Avant de donner vie à Woody et Buzz, de nous monter les tréfonds de l’océan avec Nemo ou de nous raconter les aventures de super-héros désuets dans Les Indestructibles, Pixar s’est d’abord fait un nom en faisant des courts-métrages. Un pan d’histoire disponible intégralement, et qui mérite votre attention. Du premier Les Aventures d’André et Wally B. au récent Bao. Tous !
Willow (1987)
Un scénario de George Lucas, la réalisation d’un jeune Ron Howard, Val Kilmer, Joanne Whalley et un certain Warwick Davis devant la caméra, un univers fantastique dans la veine d’un Dark Crystal : le résultat est culte pour les gosses des années 1980, mais souvent oublié par les générations suivantes.
Oliver et Compagnie (1988)
On connaît, injustement, un peu moins les classiques Disney des années 1980. À part Rox et Rouky (1981) et La Petite Sirène (1989), le commun des mortels ne pense que peu à ces longs-métrages. Pourtant, il y a de quoi faire.
Basil, détective privé (1986), Taram et le Chaudron magique (1985), et puis surtout Oliver et Compagnie. La version chiens et chats abandonnés de New York d’Oliver Twist est parfaite, et mérite plus de reconnaissance, s’il vous plaît.
Newsies (1994)
Vous ne connaissez pas ? C’est normal. Cette comédie musicale n’est jamais sortie en France. Pourtant, elle mérite toute votre attention. Le sujet est intéressant (la grève des livreurs de journaux new-yorkais), on y voit un jeune Christian Bale dans l’un de ses tout premiers rôles, c’est réalisé par Kenny Ortega (celui qui fera plus tard High School Musical), et c’est un film assez rare que seuls les aficionados de comédies musicales ont pu voir.
Dingo et Max (1995)
Méga sous-estimé. C’est tout ce qu’on dira sur cette pépite.
James et la Pêche géante (1996)
L’adaptation du célèbre bouquin de Roald Dahl par Henry Selick, le réalisateur de L’Étrange Noël de monsieur Jack et du futur Caroline, donc en stop motion, en pâte à modeler, et avec un trait particulier et sombre.
Flubber (1997)
Parce que Robin Williams nous manque, même quand il faisait des expériences scientifiques un peu chtarbées. Et qu’il a eu un côté éducatif pour les plus jeunes d’entre nous. Voilà, dans son ADN, le cliché d’un film des années 1990 pour les enfants, que ce soit dans son style, son humour, son montage, son rythme, ses gags, son histoire. Tout y est.
George de la jungle (1997)
Tarzan en version comédie lourdingue et kitsch, avec Brendan Fraser – qui manque terriblement au cinéma, d’ailleurs. Franchement, ça ne vous suffit pas pour avoir envie de voir ça ?
Dix bonnes raisons de te larguer (1999)
Il fait un peu intrus dans le catalogue, et ça fait du bien. Le film ressemble à s’y méprendre à une comédie romantique lambda alors que c’est malin, drôle, engagé, bien écrit et qu’on y trouve un certain Joseph Gordon-Levitt encore bien jeune, et surtout Heath Ledger. Qu’est-ce qu’il vous faut de plus ?
Fantasia 2000 (2000)
Fantasia (1940) était sublime déjà à l’époque. Alors imaginez une espèce de suite, toujours dans le même esprit de succession de courts-métrages illustrant de célèbres œuvres de musiques classiques, mais avec la technique d’animation moderne. Vous avez raison, c’est parfait. Foncez.
Le Roi lion 3 (2004)
Ouais, on sait. Généralement, les suites de ce type, comprendre sorties directement en VHS ou DVD, sont globalement très mauvaises. Une exception, une seule : Le Roi lion 3. Pourquoi ? Parce que c’est le premier, mais raconté par Timon et Pumba, à travers leurs yeux et leur point de vue. Et franchement, c’est vraiment pas mal ! Pas parfait, mais ça vaut le détour.
John Carter (2012)
Le film a connu mille galères, a été en chantier pendant des décennies, a failli être conçu par Jon Favreau (avant qu’il ne décroche), et est né dans la douleur. Résultat : le long-métrage s’est fait bouder par la presse et le public, et a été un gros trou dans le portefeuille de Disney au tournant des années 2010. Il n’est pas parfait, certes, mais dans le genre grosse production sur Mars avec des monstres déments, pas mal d’action et un humour bien dosé, vous en aurez pour votre argent (enfin, façon de parler, hein) !
Frankenweenie (2012)
Le film de Tim Burton n’est peut-être pas un de ses meilleurs, mais vu sa filmo, cela ne veut pas dire grand-chose. Reste que cette adaptation en noir et blanc et en stop motion (comme Les Noces funèbres) d’un court-métrage (qu’il avait fait en 1984, et qui, au passage, est également disponible sur Disney+) est sublime, jonchée de références et reste un véritable plaisir à voir et revoir.
À la poursuite de demain (2015)
Comme John Carter, le film n’a pas eu le succès mérité en salles. Il faut dire que le premier film en live action de Brad Bird (qui avait déjà réalisé Le Géant de fer, Les Indestructibles et Ratatouille) mérite toute votre attention.
Le script de Damon Lindelof (rien que la mention de ce nom devrait vous suffire), basé sur la partie futuriste des parcs Disney, est pourtant hyper intéressant, drôle, novateur, bien aidé aussi par la réal léchée de Bird, le montage, la partition de Michael Giachino et un casting excellent (Britt Robertson et George Clooney). Peut-être en fait-il trop, mais qu’importe. Ici, on le revoit avec un immense plaisir.
Free Solo (2018)
Oscar 2019 du Meilleur documentaire, qui suit un escaladeur fou qui veut grimper en haut de l’immense El Capitan sans corde, fout les frissons, donne le vertige, laisse ébahi et fait rêver. Tout cela en même temps. Assurément l’un des meilleurs documentaires sportifs de la décennie.
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