“Je vais tout faire pour vous rendre fiers.” C’est avec ces mots que Pascaline Lepeltier a résumé son émotion et sa motivation après s’être vu confier la lourde tâche de représenter la France aux championnats du monde de la sommellerie qui se tiendront à Paris, en France, en février prochain.
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Celle qui a quitté la France depuis une quinzaine d’années pour les États-Unis “a conservé de son Anjou natal et familial un amour inconsidéré pour les vins de Loire. Et de chenin, en bio ou biodynamie, voire nature, évidemment”, résume Ouest-France qui lui consacre un portrait. Mais la voie de la sommellerie n’a pas toujours été évidente pour la candidate. “Après avoir fait hypokhâgne et khâgne, puis une maîtrise de philosophie, l’ancienne élève du lycée Bergson et de l’université d’Angers avait pris un virage à 180 degrés en intégrant la CCI d’Angers et sa mention complémentaire sommellerie”, rappelle le quotidien.
En 2018, elle devenait la première femme à remporter le championnat de France de la sommellerie. Une première et une sacrée prouesse dans ce milieu encore très masculin. Aujourd’hui, sa sélection aux championnats du monde de la sommellerie sonne comme un nouvel exploit. “Je ne réalise pas du tout… mais vraiment pas. Je ne pensais pas avoir mes chances ! J’ai eu beaucoup de travail à New York et très peu de temps pour travailler la théorie, je ne pensais pas être suffisamment préparée”, confie-t-elle à La Revue du vin de France.
“Je suis fière, mais j’ai besoin d’être coachée pour la suite. Heureusement, je ne suis pas seule. J’ai un énorme respect pour David Biraud, qui était venu s’entraîner avec moi à New York et qui va maintenant m’aider.”
En 2013, le célèbre critique vin du New York Times fait de la carte des vins de Rouge Tomate l’une des meilleures de la ville, et en 2017, la prestigieuse revue The World of Fine Wine lui décerne le prix de meilleure carte des vins au monde. Aujourd’hui, forte d’un palmarès long comme le bras, la sommelière ne cache pas son amour pour les vins biologiques, naturels et biodynamiques. Elle a d’ailleurs choisi de les mettre en valeur au restaurant Racines NY de New York, où elle officie comme responsable de la cave depuis 2018.