Après plusieurs vies, impliquant toujours de belles institutions, Anahi renaît une fois de plus au cœur du troisième arrondissement parisien, et pas n’importe comment. Ce coup-ci, c’est nul autre que Mauro Colagreco qui donne de la superbe au lieu mythique pour signer une carte familiale et sourcée où les viandes, forcément, ont la part belle.
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Dans une ambiance rustique (mais chic), sous le plafond en verre peint d’époque, Mauro Colagreco déroule une Amérique du Sud où la viande s’associe à sa science du feu. On partage des entrées, avec ses empanadas en clin d’œil et possiblement un des meilleurs filets de bœuf servi froid avec une sauce ravigote qui n’a de vieillotte que son appellation.
Mais c’est sur la pièce de bœuf, plus qu’imposante, que tout s’emballe, si tendre et au parfum profond, servie pour encore plus de décadence avec des gnocchis bien beurrés. On retrouve l’identité du chef comme si on était allé le chercher après deux semaines de colonie de vacances chez nos mamies bien de chez nous.
Efficace et réconfortante, la carte d’Anahi signée Mauro Colagreco vaut le coup de s’y arrêter en prenant le temps. À faire avec un parent, comme une visite au temple intemporel d’une gastronomie familiale universelle.
Anahi
49, rue Volta, Paris 3