En Italie, les malheurs s’accumulent pour les producteurs de fromage, et notamment de parmesan. Alors qu’ils étaient parvenus à revendre leur production à des prix très intéressants jusqu’à l’été dernier, ils ont dû faire face à un enchaînement de mauvaises nouvelles. D’abord les annonces du gouvernement américain sur les droits de douane de 40 % sur les fromages de l’Union européenne, puis l’arrivée de la crise sanitaire mondiale du coronavirus, qui n’a pas épargné l’Italie.
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Les prix des meules ont donc logiquement chuté, laissant les producteurs dans le doute quant à leur avenir et à la survie du métier. “Au début, la filière a bien résisté et a continué à produire, mais la fermeture des restaurants et la crainte d’une récession ont fait chuter les prix”, écrit La Repubblica. Aujourd’hui, la meule de parmesan se vend 7,45 euros le kilo, contre 10,95 euros l’an passé à la même période. “C’est beaucoup moins que ce qu’on paie pour le produire”, s’indigne Antonio Ferdenzi, un producteur de la région cité par Courrier international.
Pour endiguer le phénomène et reprendre le contrôle sur les prix de la filière, l’Italie a donc décidé d’agir et “prévoit de retirer du marché 320 000 meules de parmesan, qui seront ensuite progressivement remises en commerce lorsque les conditions seront plus favorables”, dit La Repubblica. L’idée est ainsi de diminuer l’offre pour faire grimper les prix à nouveau. Une mesure drastique pour un secteur qui représente à lui seul un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros.