La start-up Too Good To Go lance une pétition pour faire évoluer la désignation “à consommer de préférence avant”.
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Chaque année en France, dix millions de tonnes de nourriture sont jetées et gaspillées. Aux origines d’un tel gâchis, on retrouve notamment une mauvaise information du public sur les dates de péremption – et leur signification – des produits alimentaires que nous achetons. Elles sont responsables, à elles seules, de 20 % du gaspillage dans les foyers.
Une donnée alarmante qui pousse aujourd’hui la start-up Too Good To Go, spécialisée dans la lutte contre le gaspillage alimentaire et dans la mise en relation entre les commerçants et les consommateurs, à agir. Elle vient de lancer une pétition visant à faire évoluer la manière dont les dates limites de consommation sont indiquées sur les emballages.
Aujourd’hui, la législation française dispose de deux types de dates : les DLC (à consommer jusqu’au) et les DDM (à consommer de préférence avant). Et c’est sur ce deuxième point que ça bloque, comme l’explique en vidéo Lucie Basch, fondatrice de l’appli de Too Good To Go :
“Quel que soit le produit, il faut faire confiance à vos sens. Vous avez un nez au milieu du visage qui vous permet de sentir et une bouche qui vous permet de goûter. Un yaourt qui n’est plus bon, ça pue. En fonction de ce que vous disent vos sens, vous allez pouvoir manger le produit ou pas.”
À travers cette pétition, la société entend militer pour un changement sémantique ainsi que pour l’ajout de la mention “mais toujours bon après/mais aussi après” à la désignation initiale. “Une sémantique plus claire permettrait une meilleure compréhension de ces dates et inciterait les citoyens à faire appel à leurs sens pour déterminer la durée de vie d’un produit. Goûtez, sentez, observez avant de jeter.”
En Norvège, cette petite révolution est déjà en marche. Plusieurs industriels ont pris la décision d’ajouter sur leurs emballages le message “mais toujours bon après”. Une manière de sensibiliser le grand public à l’idée que si un produit change d’aspect, de couleur ou de goût, cela ne le rend pas forcément impropre à la consommation ou dangereux pour la santé.
Pour lire ou signer la pétition, c’est par ici.