Si vous aimez traîner sur Internet, le nom de Coquillettes vous dit sûrement quelque chose. S’il n’est pas vraiment ici question de la forme de pâtes à proprement parler – l’une des variétés préférées des Français –, on parle plutôt d’une enseigne de restauration qui inonde le paysage interneto-gastronomique depuis quelques mois. C’est simple, Coquillettes est partout : dans les stories de vos influenceurs préférés, sur votre feed Instagram, sur les applications de livraison de nourriture à domicile et dans un paquet d’événements mondains rassemblant les nouvelles vedettes de l’Internet contemporain.
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Coquillettes n’est ni un restaurant ni une marque à proprement parler. Il s’agit d’une dark kitchen, lancée par le groupe Not So Dark, c’est-à-dire un restaurant virtuel uniquement composé d’une cuisine et d’un comptoir pour expédier des commandes passées en ligne. Sans table, ni chaise, ni personnel de salle. Un modèle en pleine expansion, conforme à leur ambition de devenir à terme “le plus grand restaurant virtuel au monde en accompagnant les restaurateurs traditionnels dans leur transition digitale”, confiait Clément Benoit, cofondateur de Not So Dark, en 2021.
Mais alors, que valent vraiment ces coquillettes promues, vantées et louées par de si nombreux influenceurs ? D’abord, le prix. Les recettes proposées s’étalent de 6,90 euros pour les coquillettes au ketchup et à l’emmental râpé, à 12,90 euros pour les autres plats signatures (carbonara aux œufs brouillés, poulet-boursin, bœuf à la bourguignonne…). D’autres coquillettes, disponibles au prix de 10,90 euros vous permettront de goûter – probablement pour la première fois – à des pâtes chèvre-miel ou au cheddar.
Verdict ?
Pour nous faire une idée, nous avons goûté trois recettes différentes, afin d’obtenir un aperçu le plus exhaustif possible et de vivre une expérience totale. Verdict ? Les coquillettes au jambon et à l’emmental font le boulot. Elles sont réconfortantes, forcément un peu trop cuites, mais clairement satisfaisantes. Les coquillettes à la truffe, très vantées sur les réseaux sociaux, sont, elles, un peu plus quelconques. Notamment parce qu’elles nous replongent dans l’hystérie des pâtes à la crème truffée à l’odeur certes puissante, mais plus artificielle au palais, que l’on retrouve un peu partout.
Dernière recette au crash-test : les coquillettes au bœuf à la bourguignonne. Si l’on doit reconnaître un faible pour la version régressive proposée par le Bouillon Pigalle du bœuf bourguignon accompagné de ses coquillettes, cette recette-là parvient à rivaliser assez équitablement. Quelques morceaux de bœuf pas assez mijotés s’égarent dans le tout, mais l’ensemble se tient plutôt bien.
Reste que, aussi réconfortantes soient-elles, ces gentilles coquillettes ne nous feront pas oublier leur prix, relativement élevé pour seulement des coquillettes que l’on peut si facilement cuisiner à la maison.