Chaque jour, les quartiers de bord de mer de Los Angeles accueillent, avec plus ou moins d’entrain, des hordes de goélands venues des îles voisines. Et pour cause, ces dernières ont depuis quelques années développé une addiction certaine pour les enseignes de restauration rapide du coin, et en particulier pour In-N-Out, la franchise iconique la plus appréciée de la côte est des États-Unis.
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Depuis plusieurs années désormais, Ana Sofia Guerra, chercheuse auprès de l’université de Californie à Santa Barbara, observe les mouvements et les moindres déplacements des goélands vivant dans le parc national des Channel Islands, un archipel situé au large de Los Angeles. Grâce aux puces GPS, elle a ainsi pu constater et analyser la manière dont ces oiseaux viennent rejoindre le continent pour se nourrir, explique le Los Angeles Times.
“Pendant des mois et des mois, elle a suivi de près le trajet de goélands entre leur île immaculée jusqu’à un In-N-Out à El Segundo, une cuisine de traiteur à Compton ou un marché en plein air à Torrance. Lors d’un voyage, un oiseau qu’elle a surveillé s’est envolé pour goûter à une flopée de restaurants vietnamiens à Anaheim, puis a visité une boulangerie à quelques pâtés de maison pour finir son repas.”
Menace à l’écosystème local
Si cela peut faire sourire au premier abord, ce régime alimentaire est avant tout très problématique. D’abord pour les animaux, qui devraient plutôt être en train de se partager des anchois, des calamars et autres crabes, et puis pour la faune et la flore des Channel Islands – où l’on recense près de 80 000 oiseaux. Car si la pollution est souvent attribuée à la présence humaine, ici, ce sont les goélands qui sont accusés de saccager leur propre habitat naturel à grand renfort de nourriture transformée et de déchets en tout genre.
Maintenant que la phase d’observation est suffisamment aboutie, c’est sur les excréments qu’Ana Sofia Guerra se concentre. En rapportant sur l’île des nutriments depuis la mer ou la terre ferme, les goélands et leurs déjections jouent en effet un rôle primordial dans les écosystèmes insulaires locaux. Leur régime alimentaire largement concentré sur la malbouffe pourrait ainsi représenter une menace de taille sur toute la chaîne alimentaire de l’archipel.
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