Un embarras particulièrement ennuyeux quand on sait qu’une grande bouteille plastique a demandé 7 litres d’eau pour être produite et a causé l’émission de la même quantité de dioxyde de carbone qu’une voiture roulant sur un kilomètre.
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Selon une étude publiée par l’association de protection de l’environnement britannique Keep Britain Tidy et rapportée par le Guardian, une grande partie des consommateurs outre-Manche achèteraient de l’eau en bouteille au restaurant et dans les pubs, parce qu’ils se sentent mal à l’aise de demander un verre d’eau ou de remplir une bouteille vide. Il faut noter qu’au Royaume-Uni, la notion de “carafe d’eau” ne va pas de soi comme chez nous, poussant les clients au mieux à réclamer un verre d’eau du robinet à table, au pire, de l’eau de source dans une bouteille en plastique qui finira à la poubelle une heure après.
Une attitude dans laquelle les consommateurs français se reconnaîtront peut-être et qui contribue malheureusement à l’amoncellement toujours plus astronomique de déchets à l’échelle de la planète. Pour rappel, en France, 175 bouteilles d’eau sont vendues chaque seconde, soit 5,5 milliards de bouteilles d’eau par an. Pourtant, l’eau du robinet est bien souvent tout aussi propre à la consommation que celle vendue en bouteilles.
Prendre de nouvelles habitudes
L’étude rapporte qu’un quart des personnes interrogées n’ont pas connaissance du droit qu’ils ont de réclamer un verre d’eau du robinet dans un établissement (et ce, sans obligation de consommer quoi que ce soit d’autre), tandis qu’un tiers admet se sentir mal à l’aise de demander à remplir une gourde ou une ancienne bouteille même s’ils font un achat. Par ailleurs, 59 % affirment qu’ils utiliseraient plus spontanément des gourdes ou réutiliseraient leurs bouteilles si des robinets d’eau potable étaient plus fréquemment mis à leur disposition, que ce soit dans les magasins, les aéroports ou les parcs.
“Remplir un verre d’eau ou une gourde nous encouragerait à rester en bonne santé tout en participant à réduire les déchets dans les rues, les parcs et sur les plages, ce qui serait une bonne chose” expose Allison Ogden-Newton, directrice de l’association au quotidien britannique.
Une fois de plus, il est cocasse de constater à quel point le regard des autres peut nous faire adopter des attitudes dénuées de sens et nocives pour la planète. Il est grand temps d’adopter la gourde à grande échelle ! Surtout que sous nos latitudes, l’eau du robinet est globalement de bonne qualité, et dans le cas contraire, un petit investissement dans un purificateur suffit à pallier le problème.