Des chercheurs américains ont comparé plusieurs alimentations de l’omnivore au végane et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le dernier n’est pas le plus eco-friendly.
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Bannir tous les produits animaux de son alimentation n’est peut-être pas le choix le plus écolo. Pourtant, la préservation de la planète est un des principaux arguments mis en avant par les militants du véganisme. La production de viande à grande échelle est en effet très polluante, mais selon une étude américaine analysée par le site Quartz, convertir le monde au véganisme n’est pas une solution durable. Il faudrait en fait manger beaucoup de légumes et très peu de viande.
Être végane aujourd’hui n’est pas mauvais pour la planète, c’est plutôt l’inverse. L’étude montre que si ce régime était appliqué à la planète, il ne permettrait pas de nourrir tout le monde.
En clair, si tout le monde se met à être végan, il n’y aurait pas assez de denrées pour se nourrir correctement. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont comparé 10 régimes alimentaires différents : le végane, le végétarien, l’omnivore, à des degrés différents de consommation de protéines animales, de graisses et de sucre.
Pour quelles raisons ? Parce que se nourrir exclusivement de végétaux demande à l’agriculture de se concentrer sur certains produits. Or, il y a des terrains adaptés à l’élevage d’animaux et d’autres adaptés aux légumes et aux fruits. Le régime végan “gaspille” des terrains cultivables en n’utilisant que les champs végétaux.
L’idée n’est absolument pas de devenir 100% viandard, au contraire.
En tout, un américain moyen a besoin de 2.5 hectares pour se nourrir, soit 2 terrains de football. Quand on baisse la consommation de viande et qu’on augmente les légumes, la taille du terrain dont on a besoin pour se nourrir baisse de façon très importante.
Les chercheurs expliquent que le mieux pour nourrir la planète serait donc qu’elle adopte une alimentation basée sur les produits végétaux, avec un minimum de produits animaux. Les végétariens (produits laitiers et œufs) et les flexitariens (de la viande très ponctuellement) seraient donc les plus eco-friendly à long terme.