Russie : Avec l’embargo, les jeunes passent du fromage français à la mozza biélorusse

Russie : Avec l’embargo, les jeunes passent du fromage français à la mozza biélorusse

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©Monica Arellano-Ongpin

Avec l’embargo russe contre les produits européens, les habitudes alimentaires des jeunes ont changé. Et ce qui leur manque le plus c’est le fromage. 

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La défense des “intérêts nationaux russes”. C’est comme ça que Vladimir Poutine a justifié le prolongement de l’embargo russe contre les produits alimentaires de l’Union Européenne jusqu’au 31 décembre 2017. Plus de viande, plus de légume, plus de fromage en provenance des pays qui sanctionnent la Russie, dans le cadre de la crise ukrainienne.

Repéré par Slate, le site allemand Bento a demandé à de jeunes russes ce qui leur manquait le plus depuis le début de l’embargo il y at trois ans. Et la plupart répondent : le fromage. “On ne peut plus trouver le délicieux fromage français, le jambon espagnol ou le yaourt finnois dans les supermarchés” explique Olga, une secrétaire de 26 ans, rejointe par Natalia, manageuse culturelle de 26 ans. “La seule chose que j’ai dû changer, c’est de manger d’autres sortes de fromage.” 

L’agriculture russe se développe

Certains essaient quand même de rester optimistes. L’embargo a aussi permis à l’agriculture russe de se développer. De nouveaux aliments sont fabriqués localement, notamment les produits laitiers en Biélorussie voisine.

“Les producteurs russes et biélorusses font des efforts pour diversifier leurs produits,désormais, il y a même de la ricotta et de la mozzarella biélorusses. Mais la qualité de ces produits divise les consommateurs”, raconte Sofya, étudiante de 21 ans.

Certains éleveurs russes se sont même mis à faire du fromage à la française. Peut-être pas assez convaincant pour les jeunes.