Un vent de rébellion souffle sur la prison de Gradignan (Gironde). Il y a quelques jours, une quarantaine de détenus ont refusé de rejoindre leur cellule en signe de protestation après avoir constaté l’absence de poulet-frites à la cantine de l’établissement pénitentiaire. Si des raisons logistiques ont été avancées par l’Administration pénitentiaire et la direction de la prison, les syndicats de la pénitentiaire, eux, ont tenu à réagir à cet événement isolé, mais peu commun.
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“La cause de ce mouvement est incroyable. Tout ça pour une histoire de poulet-frites. La quarantaine de détenus entendait protester contre l’annulation de cantines de poulet-frites pour des raisons logistiques”, s’est indigné Hubert Gratraud, délégué syndical FO-Justice. “Pour rappel, cette cantine poulet-frites est une simple faveur accordée à la population carcérale et en aucun cas un dû”, a rappelé, de son côté, l’UFAP-UNSA.
Dans le langage pénitentiaire la “cantine” n’est pas une cantine à proprement. Il s’agit, en réalité, des produits que le détenu a la possibilité d’acheter en complément des repas, comme la nourriture, le tabac ou les produits d’hygiène.
Pour régler le trouble, le centre pénitentiaire a fait appel aux Eris (équipes régionales d’intervention et de sécurité) pour faire regagner les cellules. Selon le journal local Sud-Ouest, la plupart des détenus ont fini par regagner leurs cellules peu avant 20 heures, à l’exception de trois d’entre eux. Considérés comme les ”meneurs” de cette “fronde”, ils ont été placés en quartier disciplinaire.