La bouffe est la dernière victime de la course aux likes.
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Kale, unicorn latte, avocado burgers, sushis donuts… Aujourd’hui, les influenceurs ont rendu l’univers de la food ultrapopulaire sur Instagram, le réseau social préféré des millennials. Eater s’est donc intéressé aux codes à respecter pour culminer sur la montagne de la hype culinaire. Parce que oui, il y existe des codes bien spécifiques.
S’il y a bien une chose à comprendre sur Instagram, c’est que cette nourriture exposée à outrance n’a rien à voir avec celle de nos assiettes. Elle est (comme presque tout sur Instagram) dans la démesure, que ce soit par la couleur et le sucre à outrance, ou au contraire dans le healthy à tout prix. Mais surtout, Instagram transforme un simple repas en un message, une performance : vous êtes le genre de personne qui vit ce genre de vie.
La nourriture que l’on croise sur Instagram est axée sur la tendance. Elle doit être visuellement attirante, tout en étant ambitieuse et quasi impossible à recréer derrière ses fourneaux. Elle doit être reconnaissable tout en étant rare et difficile à obtenir ou à reproduire.
Beau et viral avant d’être bon
Au restaurant, la culture du beau pousse à réfléchir à quel plat sera le plus “instagramable”. De cette manière, les influenceurs de Los Angeles se retrouvent à attendre 45 minutes pour se procurer une glace au charbon couleur ébène ultraséduisante, mais dont l’intérêt gustatif reste très limité.
Mais il n’est pas nécessaire d’aller jusqu’à LA pour être témoin de ce phénomène. Les Parisiens se battent pour immortaliser cette superbe pizza dans son décor de trattoria italienne traditionnelle, alors qu’ils ont fait la queue 1 h 30 pour la dévorer sur un coin de table dans ce qui ressemble au Disneyland de l’Italie. La gloire au prix de la spontanéité.
La force d’opinion des influenceurs
Ces individus beaux et cool que sont les influenceurs deviennent créateurs d’une tendance si différente de ce que nous mangeons qu’elle peut nous faire ressentir un sentiment de culpabilité face à notre triste assiette de pâtes. D’après une récente étude, Instagram serait d’ailleurs le réseau social qui nuirait le plus à notre santé mentale.
En cherchant constamment à se conformer à des photos retouchées, nous nous sentirions mal dans notre peau à cause du réseau social. Il serait temps de dévoiler la triste réalité qui se cache derrière ces photos de bouffe, comme l’avait récemment fait une blogueuse lifestyle sur son compte.