Face au réchauffement climatique et à la forte demande, l’avocat se retrouve en état de rare pénurie.
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Après la fonte des glaces et la mise en danger des ours polaires, l’avocat pourrait-il devenir la nouvelle bannière de campagne des écolos ? En Californie, le fruit à guacamole est en proie à une forte pénurie. Sa récolte est considérablement affectée par le réchauffement climatique et la terrible sécheresse qui frappe la côte ouest des États-Unis depuis 2011. Or, la Californie est à l’origine de 90 % de sa production sur le territoire américain.
Une demande démesurée
Il faut dire que l’appétit des Américains pour l’avocat est insatiable. Qu’il soit tartiné sur un toast, écrasé en guacamole ou dégusté tel quel avec une salade, l’avocat est partout et connaît depuis plusieurs années un essor fulgurant. En 1990, un peu moins de 700 grammes d’avocat étaient consommés annuellement par l’Américain moyen. En 2012, ce chiffre avait déjà été triplé. Et naturellement, l’offre ne suffit plus à assouvir cette demande exponentielle.
Les Américains avaient pourtant été prévenus. En 2014 déjà, la chaîne de fast-food américaine Chipotle expliquait dans un rapport que les conditions climatiques auraient certainement un impact sur la disponibilité de certains de ses ingrédients, parmi lesquels les avocats. Une annonce qui avait suscité de vives réactions, notamment sur les réseaux sociaux.
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“Si Chipotle arrête de servir du guacamole à cause du réchauffement climatique il y a intérêt à ce que je vous vois tous recycler bande d’idiots !”
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“Si les rumeurs disent vrai et que Chipotle arrête de servir du guacamole ma foi en l’humanité sera détruite pour toujours”
Les cartels de la drogue flairent le filon
Vu la situation critique, le prix des avocats a augmenté de façon démesurée. Un fournisseur local a par exemple évoqué un prix de 76$ (environ 69 euros) pour une simple caisse du fruit, “le plus élevé pratiqué par sa compagnie depuis trois décennies”. Les producteurs des autres pays profitent de cette pénurie pour négocier à la hausse avec les restaurateurs américains. Et ce marché lucratif intéresse les cartels de la drogue au Mexique.
L’avocat devient donc un produit de luxe. Respecter l’environnement reste encore le meilleur moyen d’éviter de telles dérives, et de s’assurer que l’avocat continuera d’égayer (raisonnablement) nos assiettes.