Dans un monde très concurrentiel des gâteaux et des friandises, on peut parler d’un pari réussi pour le groupe Ferrero, pourtant peu habitué jusque-là à l’innovation. Depuis quelques semaines, son nouveau produit phare, le “Nutella Biscuit”, rencontre un succès fou dans tous les pays où il est commercialisé. Il s’agit d’un biscuit rond, fourré au Nutella, au Nutri-Score peu recommandable.
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En Italie, le biscuit est même devenu introuvable dans la plupart des boutiques, magasins et enseignes de grande surface du pays. Et si la presse transalpine s’est largement fait l’écho de ces pénuries, parfois organisées par Ferrero lui-même pour accentuer la portée de son opération de communication, c’est aussi parce que cette rupture de stock est remontée jusqu’au sommet de l’État. Il y a quelques jours, le Premier ministre italien Matteo Salvini s’était lui-même amusé de cette pénurie dans une story publiée sur TikTok.
Marché noir des biscuits
Quelques jours seulement après la pénurie, certains Italiens ont toutefois trouvé le moyen de refourguer leurs stocks de biscuits ingénieusement conservés en attendant la rupture de stock. D’abord sur les sites de commerce en ligne où le paquet de vingt-deux biscuits, initialement vendu au prix de 3 euros, a atteint le prix de 40 euros sur Amazon. Mais une autre économie parallèle s’est rapidement mise en route, dès les premiers jours de la pénurie.
C’est ainsi que, dans les rues de Naples, des “rabatteurs” ont été repérés çà et là, sur différents petits marchés de la ville, en train de revendre à la sauvette des paquets de biscuits entre 6 et 8 euros l’unité, soit plus du double du prix de vente conseillé, rapporte le quotidien napolitain Il Mattino.
Pour expliquer ce phénomène, un petit commerçant de la ville s’est confié au journal : “C’est la loi du marché : moins il y en a, plus le prix monte, explique-t-il. Ces biscuits ne sont qu’un caprice. Si vous en voulez tout de suite, vous paierez plus cher. Autrement, vous attendez que l’euphorie s’estompe et vous en trouverez où vous voudrez.” C’est bien connu : tout vient à point à qui sait attendre.