Pour une éducation des enfants à l’intimité et à leurs droits, pour la représentation de toutes les orientations, pour une sexualité libre, joyeuse et toujours consentie, Konbini s’engage pour l’éducation sexuelle.
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Noël 1999, je suis en troisième, complètement puceau et mon éducation sexuelle en pratique se résume à savoir enfiler une capote sur un tube de colle Uhu. Mais, forcément, plein d’hormones d’ado un peu ingrat, c’est la période où j’aspire à avoir le plus d’infos pour en savoir un max sur la chose sans passer par la case cours de science nat’.
La culture pop apprenante de l’époque se résume pour moi à deux grands terrains de jeu : la radio libre et les comédies américaines pour ados. Si “La Marie” de l’équipe de Difool a suggéré à toute une génération de réaliser le sexe oral en récitant l’alphabet avec sa langue, c’est la saga American Pie qui a servi de crash course à ceux qui rêvaient de posséder un billard dans le sous-sol d’un pavillon de banlieue californienne. Bon, forcément, je parle d’un âge que les moins de 35 ne peuvent pas connaître, un monde sans porn-tube sous fibre et sans Euphoria comme série de chevet.
Le premier American Pie donne donc le ton à un métavers du genre, déroulé tout au long de la première décennie des années 2000, repris en sequel, parodies et autres cousins, de Scary Movie à Road Trip, films moyens devenus plus ou moins cultes mais toujours points d’orgue de l’esthétique 2000 sur BO de Blink-182. À chaque fois, dans un univers très (très) hétérocentré, des losers de lycée se mettent en tête de vaincre le dragon de leur pucelage avant d’entrer à la fac, monde fantasmé de débauche.
Revoir ces œuvres à la lumière du monde moderne nous rappelle forcément que de nombreuses scènes et personnages sont problématiques et (c’est le moins qu’on puisse dire) très peu inclusifs, mais on ne peut pas retirer qu’aussi formatés l’humour et l’écriture de l’époque soient, toute une génération de garçons aujourd’hui bons trentenaires y ont appris quelques bails plus ou moins bien renseignés sur leur vie sexuelle.
(© Universal Pictures)
Réalisé par Paul Weitz, ‘American Pie’, drôlement titré ‘Folies de graduation’ au Québec, est sorti le 8 décembre 1999 en France, ne réunissant pas loin de 2,5 millions d’entrées dans l’Hexagone.
Non, un vagin n’a pas la texture d’une tarte aux pommes tiède ou d’un gant rempli de pâtes, mais force est de constater que ces films ont transformé en MacGyver de la branlette toute une palanquée de jeunes ados, libérant à leur manière le discours sur la question. D’American Pie à Superbad, la pop culture américaine a dédramatisé le fait de se tirer sur le poireau, aidant une génération à sortir de la honte de la masturbation.
Si, pour le reste, il faudra déconstruire la bro-culture toxique de frat boys à tous les étages, American Pie a le mérite d’avoir sorti de la pudeur maladive de nombreux garçons en train de muer et ouvert la discussion sur le sexe dans des foyers où les ados pensaient que les parents ne savaient pas ce qu’il se passait dans les chaussettes collées du panier à linge sale.
(© Universal Pictures)
Sur ce, bah quoi de mieux que de vous partager la recette d’une apple pie bien américaine ? On vous laissera ensuite choisir le destin à lui offrir.
Ingrédients (pour 1 tarte) :
Pour la pâte :
- 450 grammes de farine
- 25 grammes de sucre
- 340 grammes de beurre doux très froid
- 1/4 de verre d’eau
- 1 pincée de sel
Pour la garniture :
- 2 kilogrammes de pommes granny
- 75 grammes de sucre vergeoise
- 50 grammes de sucre roux
- 50 centilitres de jus de poire non filtré
- 1 cuillère de maïzena
- 1/4 de cuillère à café de poivre de Timut (ou épices de votre choix)
- 25 grammes de beurre
- 1/4 de verre de jus de citron
- 1 œuf
#1. Préparer la pâte
Mélanger la farine avec le sel et le sucre. Ajouter le beurre très froid coupé en petits cubes. Vous pouvez incorporer vos éléments à la main, mais la technique la plus simple pour ne pas faire chauffer le beurre est d’utiliser votre blender en fonction “pulse” pour obtenir un sablé homogène. Ajouter l’eau petit à petit pour assembler cette pâte. Sans trop la travailler, former deux disques et les emballer dans du film alimentaire avant de les réfrigérer pour au moins une heure.
#2. Préparer les pommes
(© Konbini food)
Éplucher les pommes et les couper en lamelles. Placer les morceaux dans un saladier avec les sucres, le jus de citron et les épices de votre choix (cannelle, noix de muscade, zeste d’agrumes…). Mélanger et laisser reposer au moins une heure. Pendant ce temps, dans une casserole à fond épais, faire réduire le jus de poire pour obtenir une texture épaisse. En milieu de cuisson, ajouter la maïzena diluée dans un peu d’eau pour éviter les grumeaux. Laisser refroidir et ajouter cette préparation aux pommes.
#3. Monter la tourte
À l’aide d’un rouleau à pâtisserie, étaler les deux disques de pâte. Placer le premier dans un plat à tourte beurré en veillant à bien le coller au fond et aux bords. Remplir des pommes avec les jus de macération et garnir du reste de beurre en petits cubes. Placer par-dessus le second disque et le sceller avec l’œuf battu à l’aide d’un pinceau ou de vos doigts. Plier les bordures en pinçant avec vos phalanges pour obtenir un style rustique. Entailler la pâte à l’aide de la pointe d’un couteau pour éviter qu’elle ne gonfle.
#4. Cuire la tourte
Enfourner la tourte sur une plaque (et pas sur une grille, pour éviter tout débordement) dans un four préchauffé à 190 °C entre 90 minutes et 2 heures. Si le dessus de votre tourte prend des couleurs trop vite, la protéger avec du papier aluminium. La cuisson peut paraître longue, mais pour que les pommes caramélisent et que la pâte soit bien cuite, c’est le prix à payer.
Sortir la tourte du four et la laisser reposer au moins 90 minutes en essayant de ne pas succomber à l’odeur incroyable qui envahit votre intérieur. Servir avec une boule de glace à la vanille.