La nouvelle petite bombe de Phoebe Waller-Bridge nous a laissé le souffle coupé.
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Lancée sur BBC America en avril dernier, Killing Eve a rapidement passionné les foules. Le jeu du chat et de la souris auquel se livrent la détective en herbe Eve (Sandra Oh) et la tueuse à gages psychopathe Villanelle (Jodie Comer) a su réconcilier public, avec un succès d’audiences à la clé, et critique, chose assez rare pour être notée.
Et comme toutes les très bonnes choses, on termine ces huit épisodes… en en redemandant. Heureusement, la série a déjà été renouvelée pour une saison 2. Le moment est donc venu de faire le point sur ce qu’on attend de cette deuxième livraison.
#1. Eve est-elle aussi une psychopathe ?
Vous aussi, vous êtes restés scotché·e·s par le twist du dernier épisode, qui place Eve et Villanelle face à face ? Alors qu’on flippe pour la vie de la détective un peu trop fascinée par celle qu’elle est censée traquer, c’est en fait Oksana qui se prend un couteau dans le ventre alors qu’elle pensait passer un moment câlin. Ce geste paraît simple à Eve, un peu comme planter un couteau dans du beurre… Il est évidemment d’une violence inouïe. Juste après, la détective prend conscience de ce qu’elle vient de faire et tente d’aider maladroitement la jeune femme blessée. Ce qui donne lieu à une scène d’humour noir irrésistible, une des spécialités de la série.
Mais honnêtement, on a été aussi surpris·e·s que Villanelle sur ce coup-là. Ce geste va forcément laisser des traces chez Eve dans la saison 2 : y a-t-elle pris du plaisir ? Se sent-elle coupable ou pas du tout ? Va-t-elle basculer du côté obscur de la force ou reprendre ses esprits ? Vu le ton anticonformiste de la série, on l’imagine bien rester un moment encore perdue entre les deux.
#2. Comment Villanelle va-t-elle prendre sa revanche ?
Il ne faudra pas être dans les parages quand la tueuse russe reviendra prendre sa revanche sur Eve. Si elle a visiblement un gros crush sur la détective, ce couteau dans l’abdomen risque tout de même de refroidir légèrement leur relation naissante. La jeune femme ne fait pas confiance facilement à ceux qui l’entourent (ce qu’on comprend vu son passé plutôt torturé) : se faire trahir par son père de substitution puis par l’objet de son affection en l’espace de quelques heures risque de faire des dégâts. On la retrouvera probablement plus froide et détachée que jamais, une fois qu’elle aura guéri de ses blessures. Et ça, on n’en doute pas une seconde. Villanelle, c’est un peu une super-héroïne type Sydney Bristow dans Alias, l’empathie en moins et les envies de meurtres en plus.
#3. Carolyn est-elle l’un des membres de Twelve ?
Cette organisation secrète, pour laquelle Villanelle travaille apparemment au début de la série, semble tirer un paquet de ficelles en sous-main, au point d’englober dans sa conspiration des membres des services secrets anglais, comme Carolyn (excellente Fiona Shaw, qui navigue en eaux troubles) ou russes, comme Konstantin (Kim Bodnia). On ne va pas se mentir, le coup de la grande méchante entreprise qui réunit les maîtres du monde dans l’ombre, c’est un peu la tarte à la crème du genre de l’espionnage. Alias avait le SD6 et toute une mythologie parfois passionnante (avec Rambaldi, etc.) mais qui a fini par nous perdre à force de complexité artificielle. Gageons que Phoebe Waller-Bridge, la brillante showrunneuse derrière Killing Eve, saura encore une fois nous surprendre en utilisant ce passage obligé à sa façon.
#4. Konstantin est-il vraiment mort ?
Le mentor de Villanelle, plutôt insaisissable, s’est fait tirer dessus par sa protégée, mais dans la cohue générale, il ne semble pas avoir été mortellement blessé. Konstantin, qui ne joue pas un double mais un triple ou un quadruple jeu, a-t-il encore des cartes à jouer ? On jurerait que oui. Et puis, on a aussi envie de revoir sa fille badass. Elle a partagé avec la tueuse à gages des moments mi-comiques mi-touchants, qui ont souligné l’âme enfantine et joueuse de Villanelle.
#5. Le modus operandi de Villanelle nous sera-t-il expliqué ?
Et en même temps, si explication il y a, il faut qu’elle soit follement brillante. On serait un poil déçu si Phoebe Waller-Bridge utilisait un fantôme du passé de la jeune femme, du genre un père taré, pour expliquer pourquoi elle semble prendre un plaisir particulier à castrer les hommes avant de les tuer. Il y a certains contrats qu’elle exécute à merveille et avec soin, tuer des gens sur commande à l’aide d’un gagdet différent, en se déguisant. Cela semble être un vrai jeu pour elle. Et il y a dans cette liste certaines personnes, comme le boss qui a trahi l’équipe d’Eve, Frank, qui ont le droit à un traitement spécial, sans raison apparente. Il faudra aussi que l’on reparle de son penchant pour les femmes plus âgées qu’elle, à la crinière bouclée…
#6. Niko, le mari d’Eve, est-il déjà aux mains de Villanelle ?
Dans le dernier épisode de la saison 1, “God, I’m Tired”, Eve voyage de Moscou à Paris sans passer par la case Londres. Fâchée avec son mari, qu’elle a violemment frappé dans un accès de colère (signe de son instabilité émotionnelle), elle l’appelle plusieurs fois sans succès et ses messages restent sans réponse. Entre-temps, on a appris que Villanelle n’était pas du genre partageuse. Amoureuse d’une femme mariée en Russie, elle a fini par tuer le mari, lui coupant au passage ses bijoux de famille.
Au détour d’une conversation, Carolyn aussi explique à Eve que ce n’est pas une bonne idée de choisir l’option couple stable quand on fait son métier. De là à penser que Villanelle retient déjà Niko quelque part, il n’y a qu’un pas, que nous franchissons ! On tremble déjà pour les parties génitales de ce sympathique mec à moustache… Il faudra malheureusement patienter au moins jusqu’à l’année prochaine pour découvrir si on est des génies ou… pas du tout.
En France, la saison 1 de Killing Eve sera diffusée sur Canal+.