Arrivée dans la saison 3 de Stranger Things, Maya Hawke a instantanément été adoptée par la légion de fans de la série des frères Duffer. Un amour inconditionnel partagé par le compte Twitter de Netflix, qui a inscrit depuis plusieurs semaines sur sa bio “protect robin at all costs” (“protéger Robin à tout prix”).
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Présente sur le tapis rouge de l’avant-première de Once upon a time… in Hollywood, le dernier film de Quentin Tarantino dans lequel elle tient un petit rôle, la fille d’Ethan Hawke et Uma Thurman est revenue au micro de Variety sur cette soudaine popularité mais aussi sur la scène la plus importante de son personnage, celle du coming out de Robin.
“On a pris la décision finale, durant le tournage, à peu près vers l’épisode 4 ou 5. Ça a été une conversation collective. Je suis vraiment heureuse de la façon dont on a fait ça.
Aujourd’hui, tout le monde peut trouver une série à laquelle s’identifier. Mais ce show est mainstream, présent dans tous les salons des foyers américains, mais aussi à l’étranger. Et ce qu’il y a de merveilleux avec les histoires, c’est que parfois, on peut développer de l’empathie pour un personnage à l’écran qu’on n’aurait pas eu dans la vraie vie. Donc j’espère seulement que si les gens peuvent avoir autant d’affection pour Robin, cela les aidera à en avoir dans la vraie vie pour les filles qui aiment les filles, et les garçons qui aiment les garçons.”
Wait a minute… Maya Hawke semble aussi géniale dans la vie que son personnage dans la série ! Pour en revenir à cette scène touchante de coming out, celle-ci a lieu dans l’épisode 7 de la saison 3 de Stranger Things. Robin et Steve se retrouvent à vomir dans les toilettes du centre commercial, après avoir été drogués par les méchants russes. Dans une conversation à cœur ouvert, les deux amis finissent par évoquer leurs relations amoureuses respectives.
L’occasion pour Robin de dissiper une ambiguïté avec son pote : elle lui explique qu’elle est lesbienne et qu’elle avait un crush pour une fille qui n’avait d’yeux que pour lui. Steve, qui est parfait depuis deux saisons, marque une pause avant d’enchaîner sur une blague. En sous-texte, on comprend que leur amitié est faite pour durer et que l’homosexualité de Robin ne sera pas un problème.
Si parfois cette saison tient un discours bien old shcool sur les relations entre filles et garçons – avec notamment ces dialogues genrés (“les filles sont une autre espèce”) quand Eleven et Mike rompent – elle a en revanche géré de main de maître l’arc narratif de Robin. Son homosexualité est abordée, et donc pas mise de côté, et en même temps, le personnage n’est pas réduit à sa préférence sexuelle. Et Robin est écrite (et interprétée) d’une telle façon qu’elle est éminemment cool. Voilà qui prouve d’ailleurs que Stranger Things n’est pas une série sur les années 1980 : elle fantasme les 80’s mais elle est racontée avec un point de vue de 2019. Vous ne trouverez aucun coming out lesbien dans Les Goonies ou Stand by me, par exemple.