Le début des années 2000, alias l’époque géniale où les dessins animés étaient en 2D et où on adorait la chasse aux monstres WTF.
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Le mercredi après-midi comme les matinées de vacances, le rendez-vous devant notre poste de télé était fixé. Bien avant de découvrir la spirale infernale du binge-watching et d’être complètement dopé aux séries, M6 Kid était un véritable eldorado pour les gosses des 90’s. Les dessins animés, c’était notre came et on aurait pu en regarder des heures sans s’en lasser. En quelque sorte, être scotché devant les programmes jeunesse de la Six représentait un rite initiatique pour mieux nous préparer à la phase KD2A de notre adolescence. Parce qu’un peu de nostalgie ne fait pas de mal, focus sur ces séries d’animation bien connues de la génération Y.
Sakura, Chasseuse de cartes (1998-2000)
À cette période où des animes comme Pokémon et Digimon font fureur, vient s’ajouter une fillette innocente devant elle aussi capturer des créatures. En farfouillant dans la bibliothèque de son papa, la jeune Sakura fait malencontreusement tomber le Livre de Clow et libère tout un tas de cartes qui s’échappe dans la ville. Chacune de ces cartes représente un être mystique, et souvent malfaisant, que l’héroïne va devoir dompter armée de son sceptre girly et de son ours en peluche volant doté de la parole.
Alors oui, Sakura, Chasseuse de cartes, c’était quand même sacrément barré au niveau du concept. Mais après 70 épisodes, le plus improbable à propos de cet anime restera indubitablement son générique, avec cette musique aussi horrible que sacrément entêtante. Réjouissons-nous : un reboot est en projet.
La Famille Delajungle (1998-2004)
À peine âgée d’une douzaine d’années, Eliza parcourt le globe dans un van avec les différents membres de sa famille, notamment sa grande sœur blasée, son petit frère hyperactif et… son chimpanzé à la langue bien pendue. Car oui, cette rouquine à la dentition sertie d’un appareil dentaire n’est pas comme toutes les autres gamines de son âge étant donné qu’elle peut communiquer avec les animaux. Bien entendu, ça conduisait la plupart du temps à des dialogues absurdes.
Déjà à l’époque, La Famille Delajungle nous donnait des envies de voyages et de backpacking avant même que cela ne devienne un rite de passage pour tout millenial qui se respecte. Avec du recul, la série animée sensibilisait les jeunes aux problématiques environnementales, telles que le braconnage et la pollution. Et ça, c’est plutôt cool.
Archie, mystères et compagnie (1999-2000)
À l’heure où le teen show Riverdale cartonne sur Netflix, il fait bon de rappeler qu’une première adaptation des Archie Comics avait eu lieu à la fin des 90’s. Composée d’une quarantaine d’épisodes (et d’un téléfilm bonus), Archie, mystères et compagnie se focalisait sur un lycéen rouquin enquêtant sur des affaires surnaturelles. Momie, vampires, loup-garou… tout y passe. Même une pâte à crêpes radioactive voulant dévorer les habitants de la ville.
Et non, Archie n’a pas toujours été un grand brun décoloré aux muscles saillants. Le seul élément que l’on retrouve dans la série live-action est probablement le triangle amoureux avec Betty et Veronica. Comme quoi, qu’importe le format, le héros de Riverdale et Archie, mystères et compagnie reste un chopeur invétéré.
Yu-Gi-Oh ! (2000-2004)
“C’est l’heure du du-du-du-du-duel !” Avouez, vous avez les paroles du générique en tête, et surtout la tête de Yugi prêt à tout démonter avec sa carte d’Exodia le maudit. Flanqué de ses potes mégafidèles, le héros de cet anime japonais partait à l’aventure, dégommant d’innombrables rivaux sur son passage. Plutôt que de la baston pure et dure à la sauce Dragon Ball, le jeune Yugi préférait user de ses cartes à jouer pour les terrasser, donnant vie à des créatures aussi stylées que répugnantes.
Le phénomène des cartes Yu-Gi-Oh ! s’était même exporté jusque dans les cours de récré, à tel point qu’on s’y croyait vraiment à vouloir invoquer l’illustre Dragon Blanc aux Yeux Bleus. Comme quoi, Daenerys et Game of Thrones n’ont pas toujours eu le monopole des dragons sur le petit écran. Peut-on maintenant prendre une minute pour apprécier la coiffure complètement surréaliste du personnage principal ?
L’Odyssée (2002)
Le bon vieux Ulysse d’Homère s’est extirpé du format littéraire le temps d’une saison de cette courte série animée. Dans cette version revisitée du célèbre poème épique, le héros grec et son équipage se retrouvent confrontés à chaque épisode à des créatures menaçantes et autres divinités pas très commodes. Après s’être mis à dos Poséidon, Ulysse subit la colère du dieu des océans. Ce dernier décide d’entraver sa route pour faire en sorte qu’il ne remette jamais les pieds à Ithaque, son île d’origine où l’attend son épouse.
Les dessins 2D de L’Odyssée étaient quand même bien réussis et les ennemis d’Ulysse étaient tous tirés de multiples mythes et légendes de la mythologie grecque. On se souvient surtout de Poséidon avec sa peau bleu façon Avatar et sa musculature quasi équivalente à celle de Dwayne Johnson.
Funky Cops (2002-2003)
Avec leurs vestes ultracintrées et leurs pantalons pattes d’éph, les flics déjantés de Funky Cops s’efforçaient de faire régner la loi sur fond de morceaux disco. Une plongée animée dans le San Francisco des années 1970, le show n’était pas sans faire écho au désormais classique Starsky & Hutch, mais pour les gosses. Les deux œuvres avaient même quasiment la même voiture rouge bien rétro, et les décors de Funky Cops rappellent l’esthétique des jeux Grand Theft Auto. En d’autres termes, une série qu’on kifferait probablement davantage aujourd’hui.
Martin Mystère (2003-2006)
Marchant dans les pas de son aînée Archie, mystères et compagnie, l’incontournable Martin Mystère s’intéressait elle aussi au surnaturel. Épaulé par sa demi-sœur Diana et son pote préhistorique Java, l’universitaire Martin Mystère (au nom pas du tout prédestiné) quittait fréquemment le campus de Torrington pour s’exiler aux quatre coins de la planète. À chaque nouvelle escapade, il capturait des monstres malfaisants, et souvent dégoûtants, pour une agence spécialisée dans l’occulte.
Pour bon nombre d’épisodes, Martin Mystère a puisé son inspiration dans des piliers du cinéma d’horreur, tels The Thing ou encore Shining, prouvant qu’un dessin animé peut être aussi distrayant que référencé. La série se sera tout de même étendue sur trois saisons, mais on en redemanderait presque une nouvelle. Ou une version live-action, ne serait-ce que pour voir IRL ce que donnerait la chemise très cheap de Martin.