Est-il encore nécessaire de présenter la série Squid Game ? Pour celles et ceux qui auraient échappé au phénomène, petit récap : Squid Game, c’est l’histoire, imaginée par Hwang Dong-hyuk, de 456 personnes fauchées qui s’entretuent dans une arène au cours de plusieurs jeux d’enfants. Le but ? Sortir enfin de la précarité dans laquelle ils sont englués. Le tout sous le regard cruel de milliardaires masqués qui prennent leur pied en regardant ce spectacle mortel. Sous ses airs sordides, la série transmet plusieurs leçons de vie et on en retiendra 10.
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#1 L’argent ne fait pas le bonheur…
S’il y a bien une morale à ces dix épisodes, c’est celle-ci. L’argent ne résout pas tout dans la vie. Et gagner 45,6 milliards de wons a un certain prix, la vie de tous les perdant·e·s en fait. Mais encore fallait-il s’en rendre compte à temps. Et c’est visiblement une fois enfin plein aux as (et après avoir pété un câble chez le coiffeur) que notre grand gagnant tourne les talons de son Eldorado, réalisant que ses 32 millions d’euros ne le rendront pas plus heureux.
#2 Mais le bonheur ne remplit pas l’assiette
Et c’est d’ailleurs pour ça que les participant·e·s reviennent sur leur décision en se lançant à nouveau dans le jeu du calamar. Tous·tes· fauché·e·s, désespéré·e·s et conscient·e·s de ce qui les attend, c’est la boule au ventre qu’ils et elles reviendront dans l’arène pour mettre leur vie en jeu en espérant repartir riche mais seul·e. À mesure que les candidat·e·s passent l’arme à gauche, la cagnotte pendue au plafond se remplit sous les yeux ébahis des survivant·e·s. Une tirelire cochon qu’on aimerait éclater comme une piñata.
#3 “On t’avait pourtant dit de ne jamais parler aux inconnus”
Même si ce n’est pas un bonbon qu’il a voulu t’offrir, un inconnu en costard qui te propose de te foutre des claques en jouant à un jeu sur le quai du métro, ça sent mauvais non ? Visiblement pas pour les 456 personnes qui acceptent de jouer au ddakji, un jeu traditionnel des cours de récré coréennes. Pas étonnant donc de se laisser tenter par ce jeu tout simple où il paraît facile de gagner, surtout quand la victoire vaut 100 000 wons comme leur promet le démarcheur. Attirés·e·s par l’appât du gain, et surtout persuadé·e·s d’y arriver, ils finissent tous·tes avec les joues toutes rouges, verts d’avoir perdu.
#4 Il n’y a pas que Tchikita qui a le regard qui tue
“Un, deux, trois, soleil”, le jeu d’enfant le plus répandu dans le monde, qui se décline en plusieurs formules selon les langues. On a été hilare d’apprendre la version roumaine “un, deux, trois, aubergine” ou celle mexicaine “un, deux, trois, congelé” (la seule formule qui prend d’ailleurs tout son sens). La traduction coréenne signifie “l’hibiscus a fleuri”, en référence à la fleur nationale du pays. Et dans la la version Squid Game, le jeu se traduit par un véritable bain de sang. Pourtant rien ne laissait croire aux participant·e·s que la poupée géante désarticulée avait des yeux revolvers. Et ce n’est pas Marc Lavoine qui nous dira le contraire, “elle m’a touché c’est foutu”.
#5 Il ne faut pas se fier aux apparences, elles sont parfois trompeuses
Dans Squid Game, il faut faire attention à tout le monde, même à ses ami·e·s. Spoiler alert : qui aurait cru que le petit papi à la mémoire qui flanche était le cerveau de ces cruelles opérations ? Il passe d’un chétif incontinent à un sadique pervers au sang froid qui traumatise des personnes âgées. Et c’est pareil pour la trahison de Kim Joo-ryeong, incroyable sosie de la mère Gothel dans Raiponce, quand elle se jette (pour notre plus grand plaisir) dans les bras de l’épouvantable gangster, Jang Deok-su.
#6 On ne peut compter que sur soi-même
Et on aurait aimé le dire à Ali, un travailleur migrant maltraité et exploité, avant qu’il accorde naïvement sa confiance à la mauvaise personne dans un dénouement faisant pleurer la Terre entière. Une trahison qui changera d’ailleurs notre regard sur Sang-woo, un des personnages principaux, diplômé de la prestigieuse Seoul National University, par ailleurs mise en avant des dizaines et des dizaines de fois dans la série, ce qui n’a d’ailleurs pas échappé à son honest trailer hilarant. Le banquier d’affaires en difficulté devient, au fil du jeu, un vrai manipulateur sans empathie qui ne compte que sur lui-même. À l’inverse, le jeune Ali, trop pur pour ce monde, était lui entré dans le jeu pour venir en aide sa femme et son enfant qu’il ne reverra donc jamais… Snif.
#7 Sois proche de tes amis et encore plus de tes ennemis
C’est dans les moments difficiles qu’on reconnaît qui sont les vrai·e·s. À l’instar de notre héros au matricule 456 qui tend la main à celui que personne ne veut, le joueur au matricule 001. Un choix fatal lorsqu’ils se rendent finalement compte de l’épreuve : un duel où il n’en restera qu’un. Enfin ça, c’est ce qu’on croyait…
#8 Les amis, c’est pour la vie ?
Euh enfin… sauf dans Squid Game. La preuve avec cette scène déchirante pendant l’épreuve des billes, où Ji-yeong se sacrifie pour Kang Sae-byeok alias la petite voleuse. Ne connaissant pas les règles, ni l’une ni l’autre, les deux jeunes joueuses décident alors de repousser au dernier moment ce duel à l’issue mortelle. En attendant, elles nouent très vite une complicité qu’on a adoré regarder, surtout quand elles finissent par s’échanger leur prénom. Les deux candidates ont le même profil, et auront la même fin… mais pas au même moment du jeu.
#9 L’habit ne fait pas le moine
Dans Squid Game, il ne suffit pas d’être carré ni d’être droit dans ses vans pour s’en sortir. Des détails sur les uniformes qui ne sont pas passés inaperçus auprès des spectateurs, qui y voient même pour certains des placements de produits dissimulés : les carrés, triangles et ronds, inscrits sur les casques des soldats façon Casa de Papel seraient les mêmes que ceux de Playstation, à en oublier qu’on parle de formes géométriques. En revanche, voulu ou pas, Vans a explosé ses ventes de chaussures blanches sans lacets, les mêmes que celles des candidats… Un style repris par tout le monde pour Halloween cette année.
#10 Ne jamais perdre son sens de l’humour
C’est bien ce que nous apprend le héros, Seong Gi-hun. À coups de vannes et de bides, notre antihéros aime rire et faire rire… Tu connais une blague à deux balles ?